Nantes : Le suspect arrêté pour le meurtre d’une adolescente est un violeur multirécidiviste – 20 Minutes

Pascal Gontier, directeur interrégional de la police judiciaire de Rennes et Yvon Ollivier, procureur adjoint de la République de Nantes, samedi 29 août 2020. — F.Brenon/20Minutes
  • Sa victime a été violée et tuée par strangulation le 20 août, dans une maison désaffectée proche du centre-ville de Nantes.
  • Le suspect, qui était sorti de prison en 2016, a avoué l’homicide et le viol.

Il était bien connu de la justice. Interpellé ce jeudi, l’homme suspecté du meurtre d’une adolescente de 15 ans le 20 août à Nantes avait déjà été condamné en 2005 pour 17 faits de viols et d’agressions sexuelles à Poitiers, a annoncé ce samedi le parquet de Nantes, lors d’une conférence de presse.

Cet agent de maîtrise âgé de 46 ans a avoué avoir violé la jeune fille rencontrée quelques minutes plus tôt, l’avoir étranglée puis avoir mis le feu à la pièce « afin d’effacer les traces », indique Yvon Ollivier, procureur adjoint. Il devrait être mis en examen en fin de journée.

Condamné à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Vienne, il était sorti de prison en 2016 et vivait, depuis, près d’Ancenis (Loire-Atlantique). « Il a respecté l’ensemble des obligations [suivi socio-judiciaire et injonction de soins] qui étaient à sa charge », précise Yvon Ollivier.

Il était venu faire du repérage

Le crime a été commis dans une maison inoccupée de la rue Adolphe-Moitié, quartier Talensac. « Il est venu à Nantes faire du repérage. Il cherchait un logement désaffecté. La victime passait par là. Il est parvenu à la convaincre de le suivre en lui demandant de l’aider à porter des cartons. »

L’adolescente, qui habitait à environ 200 mètres, était sortie vers 16 heures de chez elle pour aller chercher un colis. Sa mère s’était inquiétée vers 17 heures, ne la voyant pas revenir. Le corps a été découvert moins d’une heure après par les pompiers venus pour éteindre l’incendie en cours.

« Un échec pour la société »

D’après le rapport d’autopsie, la victime est décédée d’une asphyxie. « Une lésion sur le cou est évocatrice d’une strangulation », rapporte le procureur adjoint. Des traces d’une « pénétration sexuelle violente » ont également été relevées. Les lieux du crime ont été incendiés à l’aide d’eau de javel.

C’est une enquête de voisinage qui a permis de repérer le suspect, puis de l’interpeller à son domicile jeudi. « On a affaire à quelqu’un d’assez froid, qui s’interroge beaucoup sur lui-même. Il n’explique pas ce qui s’est passé. A part la pulsion. C’est le cœur du sujet », relate Yvon Ollivier. « Il respectait l’ensemble de ses obligations depuis sa sortie de prison. Aucun élément ne laissait à penser qu’il aurait pu agir », ajoute le procureur adjoint, reconnaissant que cette récidive est forcément « un échec pour la société ».

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