L’Oréal et Meta accueillent 5 start-up dans leur incubateur metaverse à Station F
Meta (ex-Facebook) voit grand dans le domaine du metaverse. Du moins à l’origine, en 2021, lorsque la firme faisait état de ses coûteuses ambitions. L’entreprise prévoyait ainsi de recruter 10 000 nouveaux collaborateurs en Europe.
En novembre dernier, elle en licenciait 11 000 dans le monde, soit 13 % de ses effectifs. Un mois plus tôt environ, Meta officialisait la création d’un accélérateur pour start-up metaverse à Station F, avec L’Oréal et Incubateur HEC Paris.
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Du metaverse Web3 et plus traditionnel
La première promotion de jeunes pousses dédiées « à la créativité dans le metaverse » est à présent connue. Kinetix, Yumon, Wilkins Avenue AR, ACID et V-Ar rejoignent donc l’espace Meta à Station F.
Matthieu Delecourt, chief of staff VP Southern Europe de Meta, précise que les entreprises, présentées comme « très prometteuses » sur un marché cependant immature, accéderont à des ressources de mentorat et de networking.
« L’idée est de leur donner toutes les clés pour accélérer le développement de leur activité, en combinant expertise et réseau. » Pour L’Oréal, cet accélérateur s’ajoute aux expérimentations menées dans l’univers du metaverse au service de la beauty tech.
En janvier déjà, par le biais de son fonds de capital-risque interne Bold (Business Opportunities for L’Oréal Development), la multinationale prenait une participation dans Digital Village.
Cette première était annoncée par la directrice générale Métavers et Web3 de L’Oréal, Camille Kroely. Une fonction censée souligner les ambitions du groupe de cosmétiques autour de ces usages.
L’Oréal identifiera peut-être de futures pépites dans lesquelles investir via l’incubateur co-géré avec Meta et HEC. Parmi celles-ci, Kinetix. La start-up exploite IA, animation 3D et NFT pour le jeu vidéo et les mondes virtuels.
Le gaming, le luxe et la mode représentés
Yumon est aussi un acteur du gaming, comme beaucoup d’autres entreprises dans le metaverse. L’éditeur a conçu un monde de fantasy. Les joueurs ? Youtubeurs et streamers transformés « en héros fantastiques » grâce à des objets numériques à collectionner, des collectibles.
Wilkins Avenue AR, comme son nom le suggère, est spécialisé dans la réalité augmentée. Le Français développe en particulier les usages de la réalité augmentée (AR) au service du secteur du retail, comme avec Maison Berger Paris, client d’Instagram.
Les expériences permises en boutiques par la réalité augmentée peuvent intéresser L’Oréal. C’est le cas aussi de la start-up Acid, spécialiste du design 3D pour la mode, le luxe, la beauté et l’art.
Avec ses 20 collaborateurs, « Acid se consacre à la production en temps réel et dispose d’un studio interne de motion capture pour créer des expériences pertinentes sur-mesure pour les marques ».
Dernière recrue de l’incubateur, V-Art, est elle aussi une start-up Web3. Basée aux Etats-Unis, elle dispose d’une plateforme. Sa finalité : permettre aux marques de la tech, créatives ou du luxe de dégager de nouveaux revenus via des actifs numériques et du licensing sur blockchain.