Les élections régionales et départementales fixées aux 20 et 27 juin par le gouvernement – Le Monde

Décidément, le premier ministre, Jean Castex, semble cultiver l’art du contre-pied. Du grand art. Mais quel pataquès ! Vendredi 9 avril, prenant tout le monde par surprise, à commencer par les premiers concernés, il déclenchait une consultation express des maires par les préfets afin qu’ils répondent par oui ou par non, avant lundi 12 avril à midi, si les conditions leur semblaient réunies pour tenir les scrutins régionaux et départementaux prévus les 13 et 20 juin. Provoquant immédiatement un tollé des oppositions de tout bord.

Lundi matin, alors que le chef du gouvernement devait s’exprimer mardi et mercredi à l’Assemblée nationale et au Sénat lors d’un débat sur la tenue de ces élections, suivi d’un vote, une circulaire adressée par le secrétaire général du ministère de l’intérieur rappelait de manière impérieuse aux préfets que les résultats de la consultation des maires n’étaient « pas communicables » avant l’allocution du premier ministre. Et voilà qu’à 18 heures tombait un communiqué du même ministère de l’intérieur annonçant que, sur les 34 970 maires appelés à se prononcer, 24 257 (69 %) avaient répondu, 13 513 (56 %) par oui, 9 812 (40 %) par non et 932 (4 %) n’ayant pas répondu à la question posée.

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Dans la foulée, l’entourage du premier ministre indiquait qu’il défendrait devant les députés et les sénateurs le maintien des deux scrutins en juin. Mais cela n’en était pas fini des surprises. Comme le laissait entendre le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, invité mardi matin sur RTL, Matignon confirmait au Monde que M. Castex proposerait aux parlementaires le décalage d’une semaine des élections régionales et départementales aux 20 et 27 juin. « C’est une semaine de plus pour la vaccination, une semaine de plus pour faire campagne », invoque l’exécutif.

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Le gouvernement accompagnera les maires

Le premier ministre devrait également annoncer, à cette occasion, un certain nombre de préconisations pour l’organisation des scrutins et de la campagne électorale. Ainsi, cela semble évident mais ça va mieux en le disant, les candidats et leurs équipes de campagne pourront se déplacer au-delà de la limite des 10 kilomètres dans le ressort de leur circonscription électorale.

Cela concerne également la vaccination. Le conseil scientifique, dans son avis rendu le 29 mars, recommandait la vaccination ou, à défaut, le dépistage de tous les membres des bureaux de vote. Comme de nombreux maires l’ont fait valoir auprès du gouvernement, cette préconisation pouvait sembler difficile à mettre en œuvre. Notamment dans les petites communes où, bien souvent, les personnes appelées à être présentes dans les bureaux ne sont identifiées que quelques jours, voire quelques heures, avant le scrutin.

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