Le vice-président de Samsung à nouveau face à la justice coréenne
Le nouveau procès du dirigeant de fait du Groupe Samsung pour corruption a débuté vendredi en Corée du Sud. Le vice-président de Samsung Electronics, JY Lee, a comparu devant une cour d’appel à Séoul et a déclaré aux journalistes qu’il voulait s’excuser pour avoir causé des soucis avant d’entrer pour assister à la première audience du procès. Il n’a pas fait d’autres commentaires.
Il s’agit de sa première comparution en cour en près de deux ans depuis qu’il a été libéré de prison au début de 2018. Des accusations de corruption ont été portées contre Lee lors d’un scandale national en 2016 impliquant la présidente sud-coréenne de l’époque, Park Geun-hye, accusée d’abus de pouvoir et d’avoir reçu des pots-de-vin de conglomérats via une proche assistante. Elle a finalement été inculpée et emprisonnée.
L’état-major de Samsung ont été accusés d’avoir donné des pots-de-vin de la présidence sud-coréenne en échange d’un soutien gouvernemental pour une fusion controversée de deux filiales du groupe d’entreprises.
En août, la plus haute cour de justice du pays a conclu que la cour d’appel avait rejeté à tort les accusations de corruption portées contre JY Lee en relation avec le fait que Samsung avait donné trois chevaux à Choi Soon-sil, la confidente de Park Geun-hye, maintenant évincée. Le tribunal de première instance a ensuite ordonné la tenue d’un nouveau procès pour les accusations de corruption.
L’état-major de Samsung exprime ses “regrets”
Suite à cet ordre, le géant sud-coréen de la technologie a fait une rare déclaration, affirmant qu’il “regrette profondément que cette affaire ait suscité des inquiétudes dans la société. Nous renouvellerons notre engagement à jouer le rôle d’une entreprise citoyenne responsable et éviterons que les erreurs du passé ne se reproduisent”. En raison de la décision de la Cour suprême, Lee pourrait se voir imposer une peine plus lourde qu’auparavant en raison d’une augmentation de la valeur monétaire totale de ce qui est considéré comme un pot-de-vin en droit pénal.
Le patron de Samsung a été arrêté en 2017. Il a d’abord été reconnu coupable et condamné à cinq ans de prison au tribunal de district, mais en 2018, il a été libéré par une cour d’appel qui n’a pas accepté la validité de certains éléments de preuve, ce qui lui a valu une condamnation avec sursis.
Depuis qu’il est sorti de prison, JY Lee a été occupé à faire des “grands mouvements” et à prendre de grandes décisions d’investissement. En juillet, il s’est rendu à Tokyo pour rencontrer des chefs d’entreprise japonais dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre la Corée du Sud et le Japon au cours des conflits historiques passés.
Crise cardiaque et hospitalisation
Samsung Electronics a annoncé fin 2018 qu’elle investirait 22 milliards de dollars dans l’intelligence artificielle et la 5G d’ici 2020. Pendant ce temps, Samsung Display plus tôt ce mois-ci a annoncé qu’il avait l’intention d’investir 11 milliards de dollars dans les écrans QD d’ici 2025. Avant sa condamnation, Lee dirigeait le conglomérat depuis 2014 après que son père et le patriarche de Samsung, le président Lee Kun-hee, eut subi une crise cardiaque et fut hospitalisé.
Article “Samsung boss’ retrial for bribery charges begins” traduit et adapté par ZDNet.fr