Le mea culpa de Bruno Le Maire sur les cabinets de conseil – Le HuffPost

French Minister for the Economy and Finances Bruno Le Maire holds an umbrella as he leaves after the cabinet meeting at the Elysee palace in Paris, on November 23, 2022. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
BERTRAND GUAY / AFP French Minister for the Economy and Finances Bruno Le Maire holds an umbrella as he leaves after the cabinet meeting at the Elysee palace in Paris, on November 23, 2022. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)

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French Minister for the Economy and Finances Bruno Le Maire holds an umbrella as he leaves after the cabinet meeting at the Elysee palace in Paris, on November 23, 2022. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)

POLITIQUE – Bruno Le Maire le reconnaît, le gouvernement est « allé trop loin » sur le recours aux cabinets de conseil privés. Un sujet qui reprend de la vigueur avec l’ouverture par le PNF d’enquêtes visant le rôle de ceux-ci (notamment le cabinet McKinsey) dans les campagnes présidentielles d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022.

Ce constat, nuance aussitôt Bruno Le Maire, est valable aussi bien la présidence Macron que les précédentes.

En mars 2022, un rapport accablant du Sénat a révélé et chiffré l’utilisation incessante au sein des ministères des cabinets de conseil privés : plus d’un milliard d’euros en 2021 au sein des ministères et des opérateurs publics. Une « dérive », de l’aveu même de Bruno Le Maire, invité de France 3 ce 27 novembre.

« Je le reconnais bien volontiers, je pense que nous sommes allés trop loin », et ce « depuis des années : ce gouvernement, les précédents. On avait sans doute trop pris l’habitude de dire que l’administration n’est pas capable de faire ce travail et qu’on va l’externaliser. Je pense qu’il y a eu une dérive », a déclaré le ministre de l’Économie.

Bercy, 3e plus gros utilisateur de cabinets de conseil début 2022

Il a cependant rapidement mis l’accent sur l’action lancée par le gouvernement au cours des derniers mois « pour répondre aux abus ». À savoir, une circulaire de la Première ministre datée du mois de janvier demandant une baisse de 15% du montant consacré à ces prestations dans les ministères.

Selon Bruno Le Maire, le sien a réduit « de 34% le recours aux cabinets de conseil », entre le premier semestre 2021 et le premier semestre 2022. Mais Bercy n’en reste pas un des ministères les plus demandeurs – le troisième, avec un budget de 12,7 millions d’euros – selon un rapport du gouvernement annexé au budget 2023. Le ministère de la Transition écologique bat tous les records (44 millions d’euros au premier semestre 2022), suivi de l’Intérieur (23,5 millions d’euros).

Le ministre de l’Économie a refusé de commenter l’ouverture des deux informations judiciaires du PNF sur la campagne d’Emmanuel Macron. L’une pour « minoration d’éléments comptables dans un compte de campagne » et l’autre porte sur un éventuel « favoritisme et recel de favoritisme ». « La justice fera ce qu’elle a à faire », a-t-il sobrement déclaré. En déplacement à Dijon vendredi, Emmanuel Macron, serein, avait jugé « normal » que la justice enquête : « Je ne crains rien et (…) je crois que le cœur de l’enquête n’est pas votre serviteur », avait-il déclaré.

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