Affaire McKinsey: Bruno Le Maire reconnaît des “abus” et une “dérive corrigée” du gouvernement – BFMTV

Le ministre de l’Économie a concédé des “abus” de l’exécutif, après que des informations judiciaires ont été ouvertes sur le rôle de cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022.

C’est une première. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a reconnu ce dimanche sur France 3 une “dérive” de la part “du gouvernement et des précédents”, concernant la gestion des comptes de campagne d’Emmanuel Macron, lors des campagnes électorales de 2017 et 2022. Des propos inédits de la part d’un membre de l’exécutif sur cette affaire.

“Je le reconnais bien volontiers, nous sommes allés trop loin. On a eu trop recours à des cabinets de conseil”, a-t-il concédé concernant le gouvernement actuel, mais aussi “les précédents”.

“On avait pris sans doute trop l’habitude de dire ‘l’administration n’est pas capable de faire ce travail, on va externaliser'”, a-t-il poursuivi.

Le parquet national financier a ouvert fin octobre deux informations judiciaires pour “favoritisme” visant la gestion des comptes de campagne du candidat Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2017. La justice soupçonne des salariés du cabinet de conseil McKinsey d’avoir travaillé bénévolement pour la campagne.

Une “dérive corrigée”, selon Le Maire

“Ce qui compte c’est ce que nous faisons pour répondre aux abus qui ont eu lieu”, a ensuite tempéré Bruno Le Maire.

Le ministre de l’Économie a notamment assuré que la “dérive” en question a été “corrigée” depuis et que le recours aux cabinets de conseil a diminué de 34% dans son ministère entre le premier semestre 2021 et celui de 2022. “C’est la justice qui décidera”, a-t-il appelé.

De son côté, le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal a lui aussi évoqué l’existence de “certaines missions qui avaient été réalisées et dont on ne comprenait pas trop l’objet ou ce que ça apportait”, ce dimanche sur BFMTV.

“C’est sain dans une démocratie que nos institutions fonctionnent”, a-t-il par ailleurs salué concernant les enquêtes en cours.

Le président Emmanuel Macron s’était dit pour sa part confiant vendredi. “Je ne crains rien”, avait-il assuré lors d’un déplacement à Dijon, se disant persuadé de ne pas être au “cœur de l’enquête”.

“Mes comptes de campagne de 2017 ont déjà été soumis à toutes les procédures, au juge, ils ont été validés par les procédures que nos lois prévoient (et) ceux de 2022 sont en chemin comme tous les candidats”, avait-il encore déclaré.

Juliette Desmonceaux

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