Laurent Bouvet, cofondateur du Printemps républicain, est mort – Le Monde

Il avait annoncé fin novembre que « [sa] parole publique cessait » après qu’une maladie neurodégénérative l’avait « privé de l’usage de [ses] membres et de la parole ». Le politiste Laurent Bouvet, cofondateur du Printemps républicain, est mort samedi 18 décembre, a annoncé son épouse sur Facebook. Il avait 52 ans.

C’est par une citation de Machiavel que Laurent Bouvet, professeur de théorie politique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, se présentait sur Facebook. « J’aime ma patrie plus que mon âme. » Une présentation à la fois succincte et diablement bavarde tant ces quelques mots dessinaient à grands traits celui qui les emprunte : un esprit rompu à la philosophie politique, résolument républicain et farouchement laïque.

Lire le portrait : Article réservé à nos abonnés Laurent Bouvet, le gladiateur de la laïcité

Longtemps militant au Parti socialiste, il s’en était éloigné pour fonder en 2016, avec notamment le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme Gilles Clavreul, le mouvement du Printemps républicain. Cette association « visant à promouvoir le commun et la laïcité dans le paysage politique français » prône une vision stricte de la laïcité et a fréquemment été accusée d’identitarisme. Le Printemps républicain, lui, a fréquemment accusé la gauche d’être trop conciliante avec l’islamisme.

Il avait défendu le concept « d’insécurité culturelle », qu’il définissait comme « l’expression d’une inquiétude, d’une crainte, voire d’une peur, vis-à-vis de ce que l’on vit, voit et perçoit et ressent, ici et maintenant, “chez soi”, des bouleversements de l’ordre du monde, des changements dans la société, de ce qui peut nous être à la fois proche ou lointain, familier ou étranger ».

Lire la tribune de Laurent Bouvet : Article réservé à nos abonnés « L’insécurité culturelle est réelle »

Le Monde

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