Incendie de Notre-Dame : 8 mois après, une enquête colossale pour l’instant sans résultats – Le Parisien

Les noms des personnes à interroger et des missions à accomplir dans les premiers jours de l’enquête ont été effacés des grands tableaux blancs Velleda de la Crim’. Ouvriers de chantier, employés de la cathédrale, ecclésiastiques, commerçants… plus d’une centaine de témoins ont été entendus par les policiers de la prestigieuse brigade parisienne, chargés des investigations sur l’incendie du siècle qui a embrasé la plus célèbre cathédrale du monde et ému tout un pays.

Une enquête colossale à la dimension de Notre-Dame de Paris. Pendant deux mois, le monument a accueilli les hommes du laboratoire central de la préfecture de police et ceux de l’institut national des recherches archéologiques préventives (Inrap). Un à un les gravats ont été triés, disséqués sur les tables de fortune montées dans les allées latérales du monument. Câbles et fils électriques, mégots, pierres… ont été passés à la loupe. Certains ont été gardés. 96 scellés.

La piste accidentelle privilégiée

Mais à ce jour, on ne connaît toujours pas les raisons du départ du feu. Dysfonctionnement du circuit électrique, mégot abandonné par un ouvrier… c’est la piste accidentelle qui est privilégiée, comme l’indique l’information judiciaire ouverte le 26 juin par le parquet de Paris pour « dégradations involontaires par incendie, par violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement… ». L’institution de Notre-Dame s’est constituée partie civile dans le dossier, comme nous le confirme André Finot, le porte-parole.

Les enquêteurs doivent tenter d’élucider les causes du départ de feu, mais aussi déterminer les éventuelles responsabilités. Une mauvaise interprétation ou transmission du signal au moment du déclenchement de la première alarme semble avoir considérablement ralenti l’appel et donc, l’intervention des pompiers. À plusieurs reprises, plusieurs témoins avaient dénoncé les failles du dispositif de sécurité. « Désormais, c’est une bataille d’experts qui commence, et qui risque de durer plusieurs années. Et ce n’est pas sûr que l’on connaisse la vérité au bout » commente, un peu désabusé, un policier.

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