« Ils n’ont pas de pass, je ne peux rien faire » : cafés et restos à l’épreuve du pass sanitaire ce lundi – Sud Ouest

Par SudOuest.fr avec AFP

Ce lundi 9 août, le pass sanitaire est étendu aux cafés, centres commerciaux et hôpitaux. « Certains comprendront vite, d’autres pas », anticipent les établissements

Étendu ce lundi 9 août dans les cafés, centres commerciaux et hôpitaux, le pass sanitaire rythme désormais la vie des Français même si les contrôles étaient aléatoires en début de journée.

Sur la terrasse quasi déserte du café du Temple, dans le XIe arrondissement de Paris, Mirela Mihalca, serveuse de l’établissement depuis un an, explique à deux clients tout juste installés qu’elle ne peut pas les servir. « Ils n’ont pas de pass sanitaire, je ne peux rien faire », explique-t-elle, vérifiant d’un œil que les deux hommes ne s’éternisent pas à leur table.

Pour être valide, le pass sanitaire, déjà en vigueur dans plusieurs pays européens, doit témoigner soit d’un schéma vaccinal complet, soit du rétablissement du malade à travers un certificat de test positif d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois, soit enfin d’un test négatif de « moins de 72 heures ».

« Certains comprendront vite, d’autres pas. Ça va être difficile, on n’est pas la police », soupire la serveuse de 30 ans, qui redoute l’effet de la mesure sur la fréquentation de l’établissement, installé dans un quartier pourtant très fréquenté de la capitale.

Mêmes inquiétudes à Bordeaux, où les premières chaises sont déjà alignées en terrasse du café Sainte-Croix, en face de l’église du même nom. « J’ouvre car je ne veux pas perdre de sous pour rien », explique le gérant David Fourton.

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« Un gros bazar » ?

« C’est une plaie pour nous, car je vais devoir embaucher quelqu’un en plus pour faire les contrôles. Et si on dit non aux clients sans pass quelle va être leur réaction ? », dit-il, craignant « un gros bazar en cas d’affluence ».

À Versailles, l’ambiance est un peu plus détendue. Avec ou sans masque, pas encore besoin de montrer patte blanche pour un café noir. « Je suis tout seul, comment voulez-vous que je serve tout le monde et que je contrôle en même temps ? », demande José, qui dégaine les expressos pour un comptoir rempli d’habitués. « Ce n’est pas son rôle, c’est la vie privée des gens », soupire l’un d’eux.

Dans un autre café près de la gare des Chantiers, la télévision allumée sur une chaîne d’informations en continu rappelle les nouvelles mesures. Christina, la gérante, n’a pas le temps d’y jeter un œil. « On contrôlera après le rush, quand les gens seront assis et qu’ils prendront vraiment le temps ». Les sanctions administratives – jusqu’à 9 000 euros d’amende et un an d’emprisonnement pour trois manquements constatés en 45 jours – lui font peur, mais aussi tôt le matin, elle ne craint pas trop les contrôles de police.

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Le pass, qui pourra aussi être exigé sur décision préfectorale dans les commerces de plus de 20 000 m², ne sera pas demandé pour une visite chez un médecin généraliste. Il le sera en revanche dans les hôpitaux, sauf pour accéder à des soins. Il était déjà exigible depuis le 21 juillet à l’entrée des lieux de culture et de loisirs (musées, cinémas, parcs à thème, festivals, foires, stades, salles de gym…) accueillant plus de 50 personnes.

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