Huawei : les antennes 5G du constructeur pourront rester 3 ans de plus sur le sol français

Selon L’Informé, le gouvernement aurait accordé un répit de 3 ans à SFR et Bouygues Telecom pour le démantèlement des antennes Huawei, suspecté d’espionnage. Les opérateurs auront donc jusqu’à 2031 pour s’exécuter. Une manière d’éviter un procès à plusieurs millions d’euros… et de laisser le prochain gouvernement s’en occuper.

Le sommet d’une antenne cellulaire/Crédit : 123rf

L’affaire du démantèlement des antennes Huawei a droit à un nouvel épisode. Rappel des faits : en 2019, suite à des soupçons d’espionnage de Huawei sur le sol français, le gouvernement ordonne aux opérateurs de démanteler les antennes réseau sur l’ensemble du territoire d’ici 2028. Certaines villes sont visées en priorité, notamment Brest, Toulon, Toulouse, Rennes et Strasbourg où se trouvent des bases et équipements militaires.

Problème, ce démantèlement devrait se faire aux frais des opérateurs concernés, à savoir Bouygues Telecom et SFR. Une sentence dont les deux entreprises se passeraient bien, qui les a menés à exiger un dédommagement de la part de l’État plus tôt cette année. 772 millions d’euros pour SFR et 82 millions d’euros pour Bouygues Telecom, on comprend que l’État a cherché à repousser l’échéance. En effet, selon l’Informé, la date butoir du démantèlement a récemment été repoussée de 3 ans.

Les antennes de Huawei s’offrent un peu de répit en France

En secret, l’Élysée aurait ainsi décidé d’accorder un répit jusqu’en 2031 à SFR et Bouygues Telecom, qui pourront continuer d’utiliser les antennes de Huawei dans certaines villes jusqu’à cette date. En avril dernier, Emmanuel Macron et le président chinois Xi Jinping, avaient d’ailleurs annoncé la couleur dans une déclaration commune, qui faisait la promotion d’un « traitement équitable et non discriminatoire des demandes de licences des entreprises chinoises ».

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Par ailleurs, l’Informé indique que les deux opérateurs auraient chacun abandonné les poursuites, avançant des frais judiciaires trop importants et non prioritaires. Ceci étant dit, mieux vaut s’attendre à de nouveaux rebondissements dans les années à venir. « Le prochain gouvernement devra gérer ce dossier après la présidentielle. C’est une façon de refiler la patate chaude », estime un spécialiste interrogé sur la question.

Source : L’Informé

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