Guerre en Ukraine. Kiev continue son importante percée à l’est dans la région de Kharkiv – Ouest-France

Depuis début septembre, plus de 3 000 kilomètres carrés sont revenus sous contrôle ukrainien​, a déclaré ce dimanche 11 septembre 2022 le général Valeri Zaloujny, commandant en chef de l’armée ​ukrainienne, au 200^e jour du conflit, après six jours d’une contre-offensive surprise à l’est du pays.Autour de Kharkiv, nous avons commencé à avancer non seulement au sud et à l’est mais également vers le nord. Nous sommes à 50 kilomètres de la frontière.

La libération de portions de territoire dans les districts de Koupiansk et Izioum dans la région de Kharkiv (était) en cours​, a indiqué l’État-major ukrainien, qui avait annoncé samedi que ses forces étaient entrées dans Koupiansk, localité cruciale pour l’approvisionnement des troupes russes.

Mêmes les Russes reconnaissent leur recul

Même le ministère russe de la Défense a présenté ce dimanche une carte montrant que ses forces ne contrôlaient plus qu’une petite partie du territoire, à l’est de la région de Kharkiv, derrière la rivière d’Oskol. Au cours des dernières 24 heures, des milliers de personnes ont traversé la frontière​, a déclaré Viatcheslav Gladkov le gouverneur russe de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine. La situation est difficile ​a de son côté admis le chef de l’administration d’occupation russe de la région d’Izioum, Vladislav Sokolov.

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Situation difficile ​aussi à Lyman, ville prise fin mai par les Russes, tout comme dans d’autres localités du nord de la République ​populaire séparatiste de Donetsk, avait reconnu samedi son chef, Denis Pouchiline.

Fuite des Russes pour éviter l’encerclement

Le ministère de la Défense russe a affirmé samedi avoir retiré ​ses forces dans les régions de Balakliïa et d’Izioum​, pour renforcer son dispositif ​plus au sud, autour de Donetsk. Mais il ne s’agit pas d’un retrait en ordre des forces Russes , estimait hier l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), basé à Washington. Ils fuient le plus vite possible le sud-est de l’Oblast de Kharkiv pour tenter d’échapper à l’encerclement autour d’Izioum ».

Après l’annonce très médiatisée début septembre, d’une contre-offensive de Kiev sur Kherson, au sud, les Russes y ont déplacé des troupes et du matériel​, a expliqué au Guardian Taras Berezovets, analyste politique devenu officier dans les forces ukrainiennes. Puis, au lieu du sud, l’offensive a eu lieu là où ils s’y attendaient le moins, ce qui a semé la panique dans leurs rangs ».