Guerre en Ukraine, en direct : les Ukrainiens ont besoin de plus d’aide humanitaire pour faire face à l’hiver, selon l’ONU – Le Monde

Garanties de sécurité à la Russie : Macron refuse des « polémiques là où il n’y en a pas »

Le président français a nié, mardi, toute polémique « là où il n’y en a pas » après ses propos sur les garanties de sécurité futures à apporter à la Russie, qui ont été mal reçus à Kiev et dans l’est de l’Europe. « Je pense qu’il ne faut pas faire de grands cas, essayer de voir des polémiques là où il n’y en a pas », a-t-il déclaré à son arrivée au sommet UE-Balkans à Tirana. « J’ai toujours dit la même chose, c’est-à-dire qu’à la fin, dans les discussions de paix, il y aura des sujets territoriaux sur l’Ukraine et ils appartiennent aux Ukrainiens et il y aura des sujets de sécurité collective sur toute la région », a-t-il ajouté. « C’est la même chose que je dis depuis le début, la même chose sur quoi nous avons travaillé d’ailleurs en février, mars et qui ont fait l’objet de discussions », a-t-il poursuivi en référence aux tentatives, notamment de sa part lors d’une rencontre avec Vladimir Poutine, le 7 février, au Kremlin, de fournir des garanties à la Russie concernant la présence de l’OTAN à ses frontières afin de tenter d’éviter une guerre en Ukraine.

M. Macron a expliqué, samedi, avoir échangé avec le président américain, Joe Biden, sur « l’architecture de sécurité dans laquelle nous voulons vivre demain », évoquant le fait qu’il faudrait donner « des garanties pour sa propre sécurité à la Russie le jour où elle reviendra autour de la table » des négociations. « Un des points essentiels, c’est la peur que l’OTAN vienne jusqu’à ses portes, c’est le déploiement d’armes qui peuvent menacer la Russie », a-t-il alors explicité sur la chaîne française TF1.

Ces déclarations ont suscité des critiques en Ukraine et dans certains des pays d’Europe de l’Est, qui ont des postures particulièrement fermes vis-à-vis de la Russie et accusent M. Macron d’être trop indulgent ou de faire trop d’ouvertures vis-à-vis de Moscou. « Quelqu’un veut fournir des garanties de sécurité à un Etat terroriste et meurtrier ? », a lancé le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, Oleksi Danilov, sur Twitter, parlant de « diplomatie de la carpette ».

Pour le vice-ministre des affaires étrangères polonais, Marcin Przydacz, M. Macron « commet une erreur en disant ce qu’il dit » et l’Occident doit s’en tenir à une « politique d’isolement » de Moscou. « Vladimir Poutine a une structure mentale qui fait que toute tentative de contact, d’apaisement, le renforce psychologiquement », a-t-il martelé dans un entretien à la radio RMF.

Le vice-premier ministre letton, Artis Pabriks, a estimé dans le Financial Times que l’idée de donner des garanties de sécurité à la Russie « revient à tomber dans le piège du récit de Poutine selon lequel l’Occident et l’Ukraine sont responsables de la guerre ». La sortie du conflit ukrainien se fera en offrant des « garanties de sécurité pour l’Ukraine », a déclaré pour sa part, lundi, le diplomate en chef de l’UE, Josep Borrell, ajoutant que pour « pour la Russie, on en parlera plus tard ».

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