Guerre en Ukraine, en direct : l’équipe de l’AIEA est arrivée à la centrale nucléaire de Zaporijia, annoncent les agences russes – Le Monde

Des civils ukrainiens ont été transférés de force en Russie, affirme HRW

Les forces russes déplacent de force des civils ukrainiens, y compris ceux qui fuyaient les hostilités, vers des zones sous leur contrôle, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a affirmé l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié jeudi.

Les transferts forcés « constituent une violation grave des lois de la guerre équivalant à un crime de guerre et à un crime potentiel contre l’humanité », a déclaré HRW.

L’organisation a interrogé cinquante-quatre personnes qui se sont rendues en Russie ou connaissaient des personnes qui l’ont fait. Certaines d’entre elles aidaient également des Ukrainiens qui tentaient de quitter le territoire russe.

De nombreuses personnes transférées de force fuyaient la ville de Marioupol, un port dans le sud-est de l’Ukraine qui a subi un siège dévastateur et de violents bombardements avant d’être saisi par les troupes russes. D’autres venaient de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine.

« Bien sûr que nous aurions saisi l’occasion d’aller en Ukraine si nous avions pu, a dit à HRW une femme transférée de Marioupol. Mais nous n’avions pas le choix, aucune possibilité d’aller [dans les territoires contrôlés par Kiev] », a-t-elle dit.

« Les civils ukrainiens ne devraient pas n’avoir d’autre choix que d’aller en Russie », a déclaré Belkis Wille, un chercheur de Human Rights Watch et coauteur du rapport.

Sur leur trajet, beaucoup de ces civils ont été soumis à une forme de contrôle de sécurité obligatoire appelée « filtration » et qui comprenait la collecte de données biométriques et d’empreintes digitales, des fouilles corporelles et d’inspection de leurs affaires personnelles, selon le rapport.

« Personne ne devrait être contraint de se soumettre à un processus de dépistage abusif pour [se mettre en] sécurité », a fait valoir M. Wille.

Un habitant de Marioupol a dit à HRW avoir été interpellé par les troupes russes avant d’être placé pendant deux semaines, avec des dizaines d’autres résidents de cette ville, dans une école, dans des conditions insalubres, avant de pouvoir passer la « filtration ». « Nous nous sentions comme des otages », a-t-il dit à HRW.

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