Guerre en Ukraine en direct : le pays compte ses morts et les dégâts des frappes russes ; Joe Biden promet de fournir encore des « systèmes perfectionnés » de défense antiaérienne – Le Monde

La circulation ferroviaire entre Izioum et Kharkiv a repris, sept mois après

Malgré les bombardements qui ont frappé toute la journée l’Ukraine, le transport par rail des passagers a repris entre Izioum, une cité de l’est récemment reconquise par les forces ukrainiennes, et Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, dans le Nord-Est.

Dans un contexte difficile, des cheminots ont réussi l’exploit de rétablir cette liaison ferroviaire après une interruption de sept mois imposée par l’offensive russe.

« Les trains circuleront deux fois par jour, tous les jours », a assuré Andreï Gadiatsky, le directeur des chemins de fer d’Izioum, debout sous la pluie devant les fenêtres barricadées de la gare partiellement incendiée.

Pour certains habitants de cette région au cœur des combats sur le front oriental, c’est le moyen d’enfin pouvoir accéder aux produits de première nécessité. « Cela leur permettra d’aller à Kharkiv, d’utiliser leurs cartes bancaires », a souligné M. Gadiatsky.

Il n’y a pas d’électricité pour alimenter les locomotives qui desservaient autrefois le réseau de l’est de l’Ukraine et les missiles russes touchent encore régulièrement les gares de triage de Kharkiv. Mais un train diesel ukrainien DPKr-3 qui faisait autrefois la navette entre Kiev et l’aéroport international de la capitale ukrainienne, celui de Boryspil, a été remis en service… 600 kilomètres plus à l’est.

La liaison comporte des arrêts dans d’anciennes villes de la ligne de front comme Savyntsi, Tsyganska et Balakliia.

Une passagère, Maria Tymofienko, n’est pas allée à Balakliya depuis le début de la guerre. « J’ai 73 ans et je dois toujours faire du vélo car les bus ne circulent pas », a-t-elle confié à l’AFP, à bord du train qui serpente à travers des collines boisées sous un ciel gris.

Elle espère que Balakliia, où elle a de la famille, lui offrira un répit après Izioum, désormais en ruines.

« Hier, ma petite-fille m’a appelée et m’a dit : “Grand-mère, j’ai vérifié sur internet et le train pour Balakliia reprendra du service demain”. Et j’ai dit : “d’accord, d’accord, je vais le prendre” ».

« Je n’ai aucun espoir. Si c’est comme à Izioum, je ne sais pas. Ici, ils ont fait irruption dans mon appartement, mon garage. Ils ont tout volé. Ils ont mangé toutes mes conserves. Ils ont pris tous les outils », a-t-elle affirmé. « Tant de gens sont morts sous les décombres. Des appartements ont été détruits, des écoles. C’était terrifiant », a-t-elle poursuivi.

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