Guerre en Ukraine EN DIRECT : « Attaque » au drone sur un aérodrome d’une région russe frontalière de l’Ukraine… – 20 Minutes

08h02 : La peur d’un conflit nucléaire

L’éventualité longtemps occultée d’une guerre nucléaire est brutalement revenue au premier plan avec l’invasion russe de l’Ukraine, même si la délicate architecture de sécurité internationale bâtie après la Seconde Guerre mondiale avait commencé à se déliter depuis des années. Mêmes vagues et imprécises, les menaces du président russe Vladimir Poutine laissant entendre qu’il pourrait utiliser l’arme atomique si ses ambitions ukrainiennes étaient contrariées, ont rompu un pacte tacite fondé sur la retenue, et bouleversé le concept de dissuasion.

« C’est la première fois depuis le début de l’âge nucléaire qu’une puissance dotée utilise son statut et mène une guerre conventionnelle sous l’ombre portée du nucléaire », résume l’ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN, le Français Camille Grand. « On imaginait qu’une telle attitude serait le fait d’Etats voyous. Or, tout à coup, c’est l’une des deux puissances nucléaires majeures, membre du Conseil de sécurité de l’ONU, qui se comporte en “pirate stratégique”, c’est nouveau et préoccupant », ajoute-t-il, même si l’emploi de l’arme lui semble encore « improbable ».

Le « tabou nucléaire », concept à la fois moral et stratégique sur le non-emploi de l’arme atomique, forgé après les bombardements américains d’Hiroshima et Nagasaki en 1945, tient toujours, mais pas la rhétorique, désormais totalement désinhibée. En 2022, des télévisions russes peuvent ainsi évoquer les possibilités d’une frappe nucléaire sur Paris ou New York, et un ancien diplomate russe affirmer sans sourciller que si Poutine pense la Russie menacée de disparaître, « il appuiera sur le bouton ».

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading