Coronavirus : aucun des deux patients de l’Oise ne revenait d’une zone à risque – Le Monde

Au lendemain de l’annonce de la mort du premier Français du coronavirus, dans la nuit du 25 au 26 février, les investigations se poursuivent pour déterminer les conditions de sa contamination. Et l’inquiétude monte dans l’Oise.

La victime, un enseignant de 60 ans, était originaire de ce département tout comme un autre malade – un civil de 55 ans travaillant à la base aérienne de Creil dans un état grave et en réanimation au centre hospitalier universitaire (CHU) d’Amiens. Pas de voyage en Chine ou dans le nord de l’Italie, le principal foyer épidémique en Europe, pour ces deux Isariens.

« Les deux patients originaires de l’Oise ne s’étaient pas rendus dans des zones d’exposition à risque. Et c’est pourquoi, dans un premier temps, ils n’ont pas été identifiés comme des cas possibles de coronavirus. Les investigations sont en cours pour déterminer la source de ces deux contaminations », a indiqué, mercredi 26 février, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France, Etienne Champion.

Dominique Varoteaux est décédé des suites d’une embolie pulmonaire à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière, à Paris, où il avait été transféré en hélicoptère dans un « état gravissime ». Depuis le 20 février, il était hospitalisé pour des difficultés respiratoires au centre hospitalier de Creil sans que l’on sache qu’il était porteur du SARS-CoV-2.

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« Plan blanc »

A la demande de l’ARS, le « plan blanc » a été déclenché pour l’hôpital de Creil. Ce dispositif place l’établissement sous surveillance et permet d’activer une cellule de crise. Le personnel a commencé à être dépisté, et toutes les personnes en contact avec le patient répertoriées pour être éventuellement placées en quarantaine.

Prévu pour faire face à des situations sanitaires exceptionnelles, le « plan blanc » permet également de rappeler des personnels qui ne travaillent pas ou de mettre en place des lits supplémentaires en cas de pic d’affluence.

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Conseiller municipal de la petite commune de Vaumoise, marié et père de deux enfants, M. Varoteaux était professeur de technologie au collège Jean-de-la-Fontaine, à Crépy-en-Valois, une ville de 15 000 habitants. Il était en arrêt de travail depuis le 12 février et n’avait plus fréquenté l’établissement ensuite. Les élèves et les enseignants sont en congés depuis le 14 février au soir et doivent reprendre les cours lundi 2 mars.

En raison du délai d’incubation et d’apparition de la maladie, estimé à quatorze jours au maximum, « seuls les parents, adultes et enfants, collègues ou parents d’élèves ayant été en contact avec cette personne et dont les symptômes – fièvre, toux, difficultés respiratoires – ont débuté entre le 12 février et le 25 février inclus sont invités à se manifester auprès du 15 », a rassuré le responsable de l’ARS.

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