Guerre en Ukraine en direct : après la « suspension » de l’accord sur les exportations de céréales par la Russie, aucun mouvement de cargo en mer Noire – Le Monde

Bonjour Lidia,

Il est rare d’entendre une critique émanant du gouvernement ultraconservateur polonais envers le premier ministre hongrois, le nationaliste Viktor Orban. Toutefois, depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, rien ne va plus entre les deux pays d’Europe centrale, membres de l’Union européenne (UE). D’habitude alliés dans leurs virulentes attaques contre Bruxelles, ils affichent au grand jour des divisions sur le président russe, Vladimir Poutine.

Dès la fin du mois de mars, le président polonais, Andrzej Duda, avait dit comprendre « l’énorme dépendance » énergétique de la Hongrie envers la Russie, mais qu’« avec l’agression russe en Ukraine et la mort des milliers de civils [il avait] du mal à admettre la position du premier ministre hongrois ». « Cette politique va lui coûter cher », avait-il estimé.

Tandis que le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, dénonce l’« Etat totalitaire » mis en place par le président russe, M. Orban, qui a entretenu des relations chaleureuses avec le Kremlin ces dernières années, s’efforce de maintenir un savant équilibre. Si le Hongrois soutient les décisions communes prises au niveau européen et au sein de l’OTAN, il refuse catégoriquement de livrer des armes à l’Ukraine, ou même de les laisser transiter sur son territoire.

Le 23 octobre, M. Orban a même accusé Bruxelles d’affaiblir la Hongrie avec ses sanctions contre la Russie, au moment où il doit affronter chez lui un mouvement de contestation des professeurs et des étudiants. « Ne nous préoccupons pas de ceux qui tirent sur la Hongrie cachés dans l’ombre, quelque part depuis les miradors de Bruxelles », a-t-il lancé. « Ils finiront là où leurs prédécesseurs ont fini », a-t-il ajouté, prédisant à l’UE un sort similaire à celui du bloc soviétique, qui s’est effondré entre 1989 et 1991.

Par ailleurs, le gouvernement hongrois a lancé, à la mi-octobre, une « consultation nationale » sur les sanctions européennes contre Moscou, que M. Orban ne cesse de fustiger même s’il les a votées aux côtés de ses partenaires.

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