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Folle envolée du nickel

Le marché des métaux londonien a suspendu mardi la cotation du nickel, dont le prix, qui avait déjà battu son record lundi en raison de craintes sur l’approvisionnement russe, est grimpé brièvement mardi matin au-dessus de 100 000 dollars la tonne. La Russie est, avec l’Indonésie, les Philippines, la Nouvelle-Calédonie, l’Australie et le Canada, l’un des principaux producteurs de nickel.

« A la suite de nouvelles augmentations sans précédent du prix du nickel à trois mois pendant la nuit, le LME a pris la décision de suspendre les échanges, au minimum pour le reste de la journée [de mardi] », a fait savoir le London Metal Exchange dans un communiqué. Au début de l’année, le prix était encore à un peu plus de 20 000 dollars.

Si tous les métaux flambaient depuis le début de la semaine, le nickel est utilisé dans la conception d’acier inoxydable, mais est également présent dans les batteries de véhicules électriques, ce qui a dopé sa demande dans les dernières années.

La forte hausse du prix du nickel depuis le début du conflit en raison de l’importance de la Russie dans la production du métal a déclenché un mouvement de liquidations forcées de ventes à découvert, a commenté Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.

Des spéculateurs ayant parié sur une baisse du prix du nickel sont en effet obligés à présent d’acheter le métal pour clore leur position et respecter les termes de leur contrat, faisant grimper artificiellement les cours et forçant d’autres parieurs à la baisse à faire de même. Dans ce genre de scénario, « vu le manque de volume du marché, il n’y a aucune limite au niveau que les prix peuvent atteindre », préviennent les courtiers de Marex.

Résultat, en trois séances, le prix a flambé de 197 %, à 80 000 dollars la tonne, quand le LME a suspendu mardi les échanges.

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