Grève du 31 janvier : la circulation des trains « très fortement perturbée », avec un TGV sur trois et deux TER sur dix – Le Monde
La circulation des trains sera « très fortement perturbée » mardi 31 janvier pour la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé la SNCF, dimanche 29 janvier. Les perturbations commenceront dès lundi, à partir de 19 heures, et dureront jusqu’à mercredi matin, vers 6 heures. La compagnie ferroviaire prévoit notamment un TGV sur trois en moyenne, et deux TER sur dix.
Dans le détail, la SNCF prévoit deux TGV sur cinq pour l’axe Nord, un sur deux dans l’Est, un sur quatre pour l’arc Atlantique, un sur deux dans le Sud-Est et deux sur cinq pour les Ouigo. Les trains Intercités ne circuleront pas mardi, à l’exception d’un aller-retour Paris-Clermont, Paris-Limoges-Toulouse et Bordeaux-Marseille. En Ile-de-France, circuleront un train sur trois sur les lignes A, B, H et U, ainsi qu’un train sur quatre sur la ligne K, et un train sur dix pour les lignes C et D (en partie fermées), E, J, L, N, P et R, selon un communiqué.
La RATP prévoit, de son côté, un « trafic très perturbé » sur les réseaux RER et métro. Sur la ligne 4, un train sur deux circulera aux heures de pointe. Circuleront uniquement aux heures de pointe (7 h 30 – 9 h 30 et 16 h 30 – 19 h 30), un train sur trois sur la ligne 7, un sur trois sur la 7 bis, un sur deux sur la 9, et un sur quatre sur la 12. Les lignes 3, 5, 8, 11 et 13 seront, elles, ouvertes uniquement sur un tronçon et aux heures de pointe.
Enfin, la RATP prévoit un trafic normal avec risque de saturation sur les lignes 1 et 14. Le trafic sur les lignes RER sera également « très perturbé » avec un RER A et RER B sur deux en moyenne aux heures de pointe. Les lignes de bus et de tramway ne seront, elles, que « légèrement perturbées ».
Vers l’annulation d’un vol sur cinq à l’aéroport d’Orly
Côté international, les trains connaîtront des sorts divers : la circulation des Eurostar et des Thalys fonctionnera quasi normalement, mais le trafic des TGV sera « fortement perturbé » entre la France et la Suisse (Lyria). « Les prévisions sont globalement similaires » à celles de jeudi dernier, qui marquait la première journée de mobilisation, a dit la SNCF.
Pour le transport aérien, la direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d’annuler préventivement un vol sur cinq à l’aéroport d’Orly mardi. « En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir », a précisé l’aviation civile.
Dimanche matin, le ministre des transports, Clément Beaune, anticipait sur RTL une « journée difficile voire très difficile » mardi. Le ministre a conseillé : « Toutes celles et ceux qui peuvent s’organiser pour faire du télétravail, pour reporter un déplacement, c’est mieux », car « il y aura des perturbations fortes », a commenté le ministre, interviewé dans l’émission de radio Le Grand Jury.
« Je vais tout faire, avec la SNCF, la RATP, les grands opérateurs de transports publics (…) pour qu’on limite l’impact sur la vie quotidienne et les déplacements des Français le plus possible, ça ne sera pas génial, mais on va essayer de faire au mieux. »
« Gâcher les week-ends de (…) vacances, ce n’est pas sérieux »
Outre la journée de mardi, la CGT n’a pas exclu des actions sur le transport ferroviaire pendant les vacances scolaires, qui commencent le week-end du 4 février pour la zone A. « On a le droit de faire grève », mais « gâcher les week-ends de départ ou de retour de vacances (…) ce n’est pas sérieux », a estimé Clément Beaune.
Interrogé par ailleurs sur l’incendie de câbles électriques dans un poste d’aiguillage en Seine-et-Marne qui a provoqué la mise à l’arrêt de la gare de l’Est toute la journée de mardi et entravé le trafic mercredi, le ministre a évoqué, comme la SNCF, un « sabotage », et « un incident volontaire très grave ». « C’est sans doute des personnes qui connaissent bien comment ça marche », a-t-il estimé, sans plus de précisions.
Dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet de Meaux (Seine-et-Marne), « tout est mobilisé pour retrouver des traces d’empreintes, et autres », sachant qu’« il n’y avait pas de vidéoprotection » à l’endroit du sinistre, a-t-il par ailleurs ajouté.
Podcast « L’Heure du Monde » : Tout comprendre à la réforme des retraites
