Gilets jaunes: échauffourées à Toulouse et Montpellier – BFMTV.COM

Des échauffourées ont marqué ce samedi des manifestations de gilets jaunes à Toulouse et Montpellier, deux bastions du mouvement, où des observateurs de la Ligue des droits de l’homme ont dénoncé des violences policières. 
    
À Toulouse, où environ un millier de personnes ont battu le pavé, la police a, à plusieurs reprises, fait usage de gaz lacrymogènes et d’un canon à eau. Les forces de l’ordre ont été la cible de “projectiles, d’outrages et d’injures” et ont procédé à cinq interpellations, selon un communiqué de la préfecture. 
    
Le cortège s’était élancé à 14h00, comme tous les samedis sans interruption depuis le début du mouvement, derrière une banderole proclamant “Marre de survivre. On veut vivre”. 
    
Les premières salves de gaz lacrymogènes ont été lancées peu après leur arrivée sur la place du Capitole, où se déroulait une manifestation dédiée aux seniors. L’intervention, qui a noyé la place sous un épais nuage de fumée, a créé des mouvements de panique parmi les badauds. 
    
Aux cris de “Anticapitaliste”, un des slogans rituels à Toulouse, les manifestants s’étaient auparavant arrêtés devant un Mc Donald’s, où un parasol a été enflammé. Des tags, “Toc Toc Moudenc” (Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse), “Nos désirs sont désordre” ont aussi été inscrits sur la façade de l’hôtel de ville. 

Observateur “blessé” 

Les gilets jaunes ont ensuite repris leur déambulation, avant que, suite à plusieurs sommations, les forces de l’ordre ne tirent à nouveau des gaz lacrymogènes, puis fassent usage du canon à eau pour les disperser. 
    
Dans un communiqué, l’Observatoire des pratiques policières (OPP) de Toulouse, co-parrainé par la Ligue des droits de l’homme, a fait part d’un “nouveau blessé” parmi ses membres, par les forces de l’ordre. 
    
Mi-septembre, un premier membre de l’OPP, qui mène tous les samedi une mission d’observation à Toulouse, avait porté plainte, affirmant avoir été blessé au cours d’une charge de police. 

En chute pendant l’été, avec quelques centaines de manifestants, la mobilisation dans la Ville rose, un des bastions du mouvement, a repris avec la rentrée, même si elle reste loin de son pic de l’hiver, avec jusqu’à 10.000 manifestants alors dénombrés par la préfecture. 

“Très agressifs” 

Des heurts se sont aussi produits à Montpellier, où selon la police, quatre policiers ont été légèrement blessés et neuf manifestants interpellés, pour jets de projectiles, outrages, menaces, injures et rébellion. 
    
Les échauffourées ont opposé dans le centre les forces de l’ordre à quelque 300 gilets jaunes “très déterminés, très offensifs et très agressifs”, selon la direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Des poteaux métalliques arrachés, ainsi que des chaises de bars et de restaurants, ont été utilisés comme projectiles. 
    
La section locale de la LDH,  présidée par l’avocate Sophie Mazas, a pour sa part dénoncé des violences policières, dont des “interpellations avec étranglement”, ainsi que “le contrôle d’identité systématique de nos observateurs”. 
    
À Bordeaux, la mobilisation des gilets jaunes, dans le sillage d’une manifestation pour le droit à l’avortement, s’est en revanche déroulée dans le calme avec au total quelque 700 personnes. 

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