Fonctionnaire de police tuée à Rambouillet : Le scénario de l’attaque se dessine, trois proches de l’assaillant en garde à vue – 20 Minutes

Une fonctionnaire de police a été assassinée dans le hall du commissariat de Rambouillet — Bertrand GUAY / AFP
  • La victime, Stéphanie M., fonctionnaire de police, avait 49 ans et était mère de deux enfants.
  • L’assaillant, Jamel G., un Tunisien de 36 ans, a été abattu par un tir de riposte d’un policier. Des témoins l’auraient entendu crier «Allahou Akabar», selon une source proche de l’enquête.
  • Le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, a déclaré que ce dernier avait procédé à un repérage des lieux, sans en préciser la teneur. Le Pnat s’est saisi de l’enquête.

Quelques mois après l’assassinat de Samuel Paty, décapité devant le lycée dans lequel il enseignait, le département des Yvelines est à nouveau le terrain d’une attaque terroriste : ce vendredi en début d’après-midi, Stéphanie M., une fonctionnaire de police de 49 ans, a été tuée à l’arme blanche dans le sas du commissariat de Rambouillet où elle travaillait depuis 28 ans. Son agresseur, un Tunisien de 36 ans arrivé en France en 2009, est décédé quelques minutes plus tard, abattu par des policiers témoins du drame. Dans la soirée, trois proches de l’assaillant ont été placés en garde-à-vue après une perquisition à son domicile. 20 Minutes fait le point.

Que s’est-il passé ?

Si l’enquête n’en est qu’à ses balbutiements, le scénario de ce macabre après-midi semble peu à peu se dessiner. Vers 14h20, la victime, agent administratif de 49 ans, s’engouffre dans le sas sécurisé du bâtiment après être allée remettre son disque de stationnement. L’assaillant, qui l’aurait repéré depuis le parking, entre à son tour. Dans une courte allocution, le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, a précisé que ce dernier avait procédé à un repérage des lieux, sans en préciser la teneur.

A peine la porte extérieure refermée, et avant que celle donnant sur le hall du commissariat ne s’ouvre, l’homme brandit un couteau et poignarde sa victime au niveau du cou. Plusieurs témoins affirment l’avoir entendu crier « Allahou Akbar » en commettant son crime, précise une source proche de l’enquête. L’un des fonctionnaires qui assiste derrière la porte vitrée au drame, ouvre immédiatement le feu sur l’assaillant. Touché à deux reprises, selon une source policière, il décédera peu après. Sa victime, mère de deux enfants, n’a pas non plus survécu, malgré l’intervention des pompiers.

Trois personnes en garde à vue

Trois personnes ont été placées en garde à vue dans la soirée, a-t-on appris de source judiciaire. Ces trois personnes appartiennent à l’entourage de l’assaillant. Deux perquisitions étaient en cours vendredi après-midi à son domicile, à Rambouillet, ainsi qu’à celui d’une personne l’ayant accueilli à son arrivée en France en 2009, selon une source proche de l’enquête, confirmant une information du Point.

Qui est l’assaillant ?

La découverte de ses papiers d’identité dans ses effets personnels a permis d’identifier rapidement l’assaillant :  Jamel G,  un Tunisien de 36 ans, au casier judiciaire vierge et inconnu des services de renseignements. Originaire de la région de Sousse, dans l’est de la Tunisie, il était arrivé en France en 2009 et avait bénéficié en 2019 d’une autorisation exceptionnelle de séjour salarié, puis d’une carte de séjour en décembre 2020, valable jusqu’en décembre 2021, selon le Parquet national antiterroriste.

Quelles sont ses motivations ?

A ce stade des investigations, impossible de savoir qu’elles étaient précisément ses motivations. Si en début d’après-midi une incertitude planait sur le caractère terroriste de cette attaque, le parquet national antiterroriste s’est finalement saisi de l’affaire après avoir procédé à une évaluation des premiers éléments. Une décision justifiée par les « modalités de l’attaque » – un meurtre à l’arme blanche contre une fonctionnaire de police, un scénario caractéristique des attaques terroristes – mais également par les « propos tenus par l’auteur » et les « éléments de repérage », a indiqué Jean-François Ricard.

Une enquête a été ouverte des chefs d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et d’association de malfaiteurs terroriste. Les investigations ont été confiées à la direction centrale de la police judiciaire et à la DGSI sous la coordination de la sous-direction antiterroriste.

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