Fin des réseaux 2G et 3G, penser aux migrations IoT dès maintenant

Fin des réseaux 2G et 3G, penser aux migrations IoT dès maintenant

Certes, la fin programmée des réseaux 2G et 3G n’est pas pour tout de suite. Orange arrêtera sa 2G fin 2025, et sa 3G fin 2028. SFR stoppera ses réseaux 2G fin 2026, et fin 2028 pour la 3G. Bouygues Telecom suspendra lui son réseau 2G fin 2026, et fin 2029 pour la 3G.

Reste que pour les entreprises qui utilisent ses réseaux télécom, il est temps de penser l’après. “Les entreprises qui disposent d’un parc d’objets connectés fonctionnant exclusivement sur ces réseaux devront effectuer une migration de leurs parcs vers les technologies cellulaires appropriées, telles que la 4G, la 5G, le LTE-M, ou le NB-IoT” indique la société Objenious, la marque de Bouygues Telecom dédiée à l’IoT.

Ces parcs d’objets connectés, ce sont par exemple des boîtiers médaillons pour les personnes âgées, des alarmes de vidéosurveillance, des boîtiers d’ascenseurs, des bornes de recharge électrique ou encore le système d’appel d’urgence automatique (eCall) embarqué dans certains véhicules.

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Des projets de migration massifs et complexes

Selon les derniers chiffres de l’Arcep, publiés le 7 avril, la France comptait fin 2021 pas moins de 67,7 millions de cartes SIM actives sur les réseaux 3G.

Les projets de migration peuvent donc être très massifs et très complexes. “L’arrêt de la 3G est un programme très complexe parce qu’il faut s’assurer que tous les appareils disponibles sur le marché sont d’un certain type et qu’ils sont tous compatibles avec la 4G confirmait dès 2019 Andrea Dona, responsable des réseaux mobiles de Vodafone. Nous devons également veiller à ce que, dans les régions où nous assurons une couverture 3G, celle-ci soit remplacée par la 4G voire la 5G”.

Et Objenious de dévoiler les bénéfices potentiels d’une migration anticipée. “Les entreprises peuvent par exemple planifier les changements de dispositifs en même temps que les opérations de maintenance, ou les intégrer dans leurs nouveaux plans marketing”. Et de lister ensuite les étapes à mettre en place lors du projet de migration.

  • Auditer le parc IoT et identifier le nombre de dispositifs 2G/3G actifs sur le terrain, en stock et en SAV.
  • Déterminer les étapes : choix technologiques, validation de nouveaux services ou processus, tests, mises à jour et accompagnement, procédure de migration maximisant la continuité de service, etc.
  • Prévoir le temps nécessaire à la migration et établir un calendrier avec différentes étapes.

4G, 5G, LTE-M, ou NB-IoT

Reste à choisir ensuite la technologie la plus adaptée à son activité, 4G, 5G, LTE-M, ou NB-IoT. Sur ce point, les entreprises doivent se pencher sur leurs besoins en matière de connectivité.

“Le degré d’utilisation des données, le besoin en bande passante (débit/latence), la mobilité ou non de l’objet, la couverture géographique (nationale, européenne, ou internationale), la consommation d’énergie, sont d’autres éléments à prendre en compte” indique Objenious. Et de lister d’autres besoins plus spécifiques ou techniques – comme l’utilisation de SMS, la VoLTE ou VoIP pour émettre et recevoir les appels.

Pour “un capteur placé en intérieur et en sous-sol (que l’on appelle en deep indoor), le NB-IoT, qui possède une longue portée et une forte capacité de pénétration, sera plus approprié. S’il s’agit de capteurs en transit ne nécessitant pas de haut débit et ayant un besoin modéré de data, le LTE-M sera le réseau le plus adapté grâce à sa latence faible” indique la société, qui précise en dernier lieu qu’il convient de choisir le bon partenaire pour ce projet.

Du bonus aussi pour les opérateurs

A noter aussi que ces fermetures des réseaux 2G/3G fait aussi sens pour les opérateurs. Elles permettront de réallouer des fréquences au profit des réseaux 4G et 5G. Un ballon d’oxygène alors que ceux-ci arrivent à saturation dans des zones à forte densité avec l’accroissement des usages mobiles.

SFR et Orange mettent également en avant l’enjeu de sobriété énergétique. Non seulement ils ne renouvelleront pas un certain nombre d’équipements, à forte empreinte carbone, mais les dernières technologies mobiles sont moins énergivores que leurs aînées. Elles sont, par ailleurs, plus sûres (la 2G présente d’importantes failles de sécurité), bien que de récents rapports mentionnent que la 5G contient aussi son lot de risques de sécurité.

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