Fin de vie : le témoignage de Clémence, en dépression chronique, qui va recourir au suicide assisté en Suisse – CNEWS

Le Comité d’éthique a publié mardi un avis qui pourrait aboutir à un texte de loi, relatif à l’encadrement d’une aide active à mourir. Aujourd’hui, certains Français partent à l’étranger pour mettre fin à leurs jours, comme Clémence, qui se rendra prochainement en Suisse pour son suicide assisté.

Choisir quand finir sa vie. Le président de la République Emmanuel Macron a effectué les premières démarches en vue d’un éventuel changement de législation concernant l’aide active à mourir. Une législation dont ne pourra pas bénéficier Clémence, qui a fait le choix de quitter la France pour mettre fin à ses jours de manière assistée.

A 75 ans, Clémence souffre d’une dépression chronique. Elle a donc décidé de quitter l’Hexagone il y a quelques mois afin de rallier la Belgique, dans l’espoir d’avoir recours à une euthanasie.

Face à la lenteur de traitement de son dossier, elle a finalement décidé de se tourner vers la Suisse pour choisir sa fin de vie.

«J’estime avoir de la chance»

«Je me trouvais absolument seule, mon mari était décédé depuis quatre ans, j’étais sans enfant et sans famille proche, a-t-elle expliqué au micro de CNEWS. J’avais eu l’occasion d’assister et d’accompagner des gens qui ont eu en France une mort terrible et je ne me voyais pas du tout finir en maison de retraite où personne ne viendrait me voir».

Pour obtenir la permission de recourir au suicide assisté, Clémence a dû monter un dossier médical important qui a été validé par une association suisse. Une démarche entreprise avec l’aide d’une association française mais sans en parler avec ses proches car «pas une seule personne n’accepterait ça» dans son entourage.

La septuagénaire connait désormais la date à laquelle elle mettra fin à ses jours, au mois de décembre. Une date qu’elle appréhende mais à laquelle elle se dit prête. «Je m’imagine ça comme l’anesthésie lors d’une opération, donc vous ne vous voyez même pas partir, a-t-elle confié. J’estime avoir de la chance de contrôler la façon dont je vais partir».

Concernant le jour de sa mort, Clémence est «terrifiée par le fait de mourir mais encore plus par le fait de continuer à vivre comme je vis alors».

D’ici à la mi-décembre, Clémence a encore quelques envies comme lire des livres et écouter des chansons qui lui rappellent ses plus beaux souvenirs.


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