Enlèvement de Mia : trois suspects arrêtés, l’enquête rebondit – Linternaute.com

Enlèvement de Mia : trois suspects arrêtés, l'enquête rebondit Les trois hommes suspectés d’avoir kidnappé Mia auraient été arrêtés, ce jeudi, en région parisienne, d’après Le Parisien. La petite fille, âgée de huit ans, n’a toujours pas été retrouvée, ni sa mère, activement recherchée.

[Mis à jour le 15 avril 2021 à 18h25] Trois jours après son rapt, Mia est toujours introuvable. Les trois hommes suspectés d’avoir enlevé la petite fille, âgée de 8 ans, auraient été interpellés en région parisienne, affirme Le Parisien ce jeudi, en fin d’après-midi. Les enquêteurs de la gendarmerie auraient retrouvé la trace des trois ravisseurs, selon des sources concordantes. Ils auraient été placés en garde à vue. Les trois mis en cause sont soupçonnés d’avoir organisé un kidnapping pour soustraire la petite fille à sa grand-mère, responsable de sa garde et domiciliée dans une petite commune de Saint-Dié-des-Vosges (Vosges). Cette arrestation devrait permettre d’éclaircir les zones d’ombres entourant la disparition de la fillette aux longs cheveux bruns, mesurant 1,30m.

Disparue depuis ce mardi vers 11h30, Mia n’a plus donné signe de vie depuis son enlèvement. D’après les dernières annonces de mardi, les investigations sont toujours en cours et des recherches “très actives” se poursuivent pour retrouver sa trace, a fait savoir le procureur de la République d’Épinal, dans une conférence de presse. Cependant, les investigations sont “complexes et longues” à diligenter, a-t-il fait savoir. Dans son intervention, le procureur a dressé le portrait troublant de la mère de Mia, Lola Montemaggi, une femme marginalisée “en dessous des radars de la société”. Cette dernière, qui avait perdu la garde en décembre dernier, pourrait avoir récupéré son enfant après son enlèvement. Elle n’était pas autorisée à la voir seule, raison pour laquelle Mia a été confiée à sa grand-mère maternelle, désignée tiers de confiance par la justice. La section de recherches de Nancy est toujours à la recherche de Mia et de sa mère.

D’après les résultats de l’enquête, les ravisseurs se sont présentés au domicile de la grand-mère, dans le village de Les Poulières, en qualité de professionnels du Service territorial éducatif du milieu ouvert (Stemo). Une ruse pour kidnapper Mia : les faux agents ont demandé une visite “inopinée du logement” afin de conduire la petite à “un rendez-vous” pour y rencontrer sa mère. Sans se douter du subterfuge, la grand-mère “en confiance” a laissé sa petite-fille partir avec ces trois inconnus. “Prise d’une mauvaise intuition”, elle a ensuite signalé cette étrange rencontre au service éducatif. Le parquet et la gendarmerie nationale ont immédiatement été saisis en constatant qu’aucune visite n’avait été prévue par un quelconque éducateur. Toujours lors de la conférence de presse, le procureur a donné des éléments sur le contexte familial délicat autour de la fillette. Mia était confrontée “à la violence verbale de sa mère” a notamment indiqué Nicolas Heitz. Cette dernière “refusait toute collaboration avec les services éducatifs” et avait fait une demande de scolarisation à domicile “qui avait été refusée”. Sa mère souhaitait également selon les mots du procureur, “partir en camping car avec sa fille et passer sous les radars”.

L’enfant, Mia Montemaggi, mesure 1m30. Elle a les yeux bruns, les cheveux longs et bruns avec une frange, et de petites boucles d’oreilles en or avec un dessin rouge. Au moment de sa disparition, la fillette portait un pantalon noir, un t-shirt, un gilet gris zippé avec des points dorés, une doudoune blanche avec des pois noirs et doublure en fourrure blanche. Celle-ci a été placée chez sa grand-mère maternelle suite à un signalement de “violences sur enfant” à la fin du mois de décembre dernier, “l’enfant était confrontée aux violences de sa mère” indique le procureur.

Selon l’alerte diffusée sur le site du ministère de la Justice, les ravisseurs sont “de type européen, deux âgés entre 25 et 35 ans, dont l’un serait porteur d’un tatouage en forme de croix au niveau du cou, et un troisième âgé de 45 à 50 ans”. En conférence de presse, le Procureur a indiqué que ceux-ci avaient une trentaine d’années. Les trois hommes qui ont enlevé la petite fille auraient circulé à bord d’un véhicule Volkswagen de type transporter gris anthracite. D’après des informations du Parisien, ils auraient été arrêtés en région parisienne, ce jeudi.

“La fillette pourrait être accompagnée de sa mère Lola Montemaggi, qui n’a pas le droit de la voir seule”, a expliqué le procureur en conférence de presse. Cette dernière est âgée de 28 ans ne se trouve plus à son domicile. Elle mesure 1m70, est très mince, ses cheveux sont châtains clair mi-longs et elle présente deux tatouages ” étoiles ” à l’intérieur d’un poignet. Selon l’alerte, elle est susceptible de circuler à bord d’un véhicule Peugeot 207 noir, immatriculé BZ 370 GZ.

Plusieurs détails sur la vie de cette mère de famille ont été divulgués par le procureur. Cette dernière ne répondait à aucune convocation des services de la protection l’enfance depuis plusieurs mois. Lola Montemaggi qui n’avait plus la garde depuis décembre 2020, a “adopté devant le juge des enfants le 11 janvier une posture préoccupante, elle se disait malade, ne pas souhaiter que l’on s’immisce dans sa vie ni dans celle de de sa fille en arguant une position de rejet de la vie en société”. La mère avait fait savoir qu’elle souhaitait  vendre son appartement et ses biens pour partir en camping-car avec sa fille, pour passer “sous les radars de la société”.

Peu après minuit, le dispositif a été enlevé suite à la décision du parquet d’Epinal même si la petite Mia n’a pas été retrouvée. 

Le Procureur de la République d’Epinal, Nicolas Heitz, joint par France Bleu Sud Lorraine ce mercredi matin a expliqué que cette décision était prise car la petite pouvait être en “danger”. “Compte tenu du contexte, on peut craindre qu’elle soit en danger. J’estime qu’il y a un risque pour son intégrité physique.” Lors de la conférence de presse, le Procureur a toutefois expliqué que le process de l’alerte enlèvement n’a pas vocation à durer plus de trois heures”. “Il n’y a pas de volonté cachée : maintenant l’enquête doit se poursuivre, le message est passé, les gens savent comment faire pour donner des éléments et nous souhaitons que l’enquête puisse se poursuivre. Tous les moyens les plus importants d’enquête et d’investigation sont déployés”.

Si vous localisez l’enfant, n’intervenez pas vous-même, appelez immédiatement le 0 800 36 32 68 ou envoyez un courriel à alerte-enlevement@gendarmerie.interieur.gouv.fr

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