EN DIRECT – Élections aux États-Unis: les Américains ont commencé à voter pour les midterms – BFMTV

Les élections américaines de mi-mandat sont perturbées en Arizona par des problèmes techniques affectant certaines machines dans le comté le plus peuplé de l’Etat, ont annoncé les autorités locales, en assurant que cela n’empêche pas les électeurs de voter.

“Environ 20%” des 223 bureaux de vote rencontrent “un problème” avec les machines chargées de lire les bulletins, a expliqué le directeur de l’organe qui dirige cette région.

C’est autour de ce comté de 4,5 millions d’habitants que s’est concentrée une grande partie des accusations – rejetées – de fraude électorale en 2020 dans cet Etat où Joe Biden était passé devant Donald Trump.

L’ancien président a été aperçu à Palm Beach, en Floride, aux côtés de son épouse pour aller voter. S’arrêtant pour parler aux journalistes, il a déclaré qu’il s’attendait à une “très grande nuit” pour les républicains et que ce serait “très excitant à regarder”.

“Ce sera une élection très importante et j’espère que la bonne chose se produira”, a-t-il ajouté.

Interrogé sur son message aux électeurs indécis, Donald Trump a répondu: “Vous devez vous décider, vous devez sortir et voter”.

Joe Biden a promis, et Volodymyr Zelensky a exhorté les Américains à ne pas se dédire. Le soutien américain à l’Ukraine est aussi l’un enjeux de ces midterms. En effet, nombreux sont les partisans de la cause ukrainienne à craindre qu’une majorité républicaine se montre plus timorée.

En duplex sur BFMTV, Aline Le Bail-Kremer, porte-parole du collectif “Stand with Ukraine”, a confirmé: “Le soutien a l’air moins inébranlable côté républicain. Evidemment, il y a une inquiétude mais au sein même des républicains, plusieurs tendances rassurent: tous ne sont pas sur la ligne Trump.”

Elle a résumé la conséquence possible d’un retrait de l’aide américaine: “Il manquerait une part de l’artillerie. C’est l’une des priorités de l’Ukraine, c’est l’armement. Ce soutien militaire à l’Ukraine est clé dans sa victoire.” “Il y a de l’humanisme dans l’aide à apporter aux forces ukrainiennes mais tout le monde a intérêt à cette victoire”, a-t-elle souligné.

Donald Trump joue gros lui aussi. Il a modelé un Parti républicain à sa main, et de nombreux candidats s’affichent comme “deniers” c’est-à-dire partisans de la thèse d’une présidentielle 2020 “volée”.

Alors que le milliardaire ne fait pas mystère de ses velléités de campagne pour la prochaine élection suprême, promettant une “très grande annonce” pour le 15 novembre, ces midterms constituent une étape essentielle sur sa marche vers un hypothétique retour à la Maison Blanche.

Les midterms sont traditionnellement défavorables au président en place. Les difficultés actuelles de Joe Biden, et la polarisation extrême de l’électorat, laissent présager un rendez-vous particulièrement éprouvant pour l’administration au pouvoir.

Le destin de la Chambre des représentants ne fait guère de doute. Intégralement renouvelée, elle devrait basculer côté républicains, qui y sont pour le moment minoritaires (avec 212 parlementaires contre 221 démocrates).

La partie sera plus serrée pour le Sénat, où la majorité démocrate ne tient qu’à un fil, ou à une vice-présidente. En effet dans cettee assemblée où 50 démocrates et assimilés font face à 50 républicains, c’est Kamala Harris qui jusqu’ici donnait l’avantage aux siens. Les républicains espèrent bien prendre le leadership dans cette chambre haute du Congrès.

Quatre Etats – où la bataille électorale apparaît particulièrement indécise – s’affirment comme les juges de paix du scrutin: il s’agit de la Pennsylvanie, de l’Ohio, de la Géorgie et de l’Arizona.

En plus d’être fixé sur ce que l’opinion américaine pense de lui, Joe Biden a de quoi redouter l’issue des midterms. Un Congrès républicain limiterait grandement les marges de manoeuvre du président démocrate. De plus, les républicains ont dit leur volonté de multiplier les procédures et investigations le concernant s’ils se retrouvaient majoritaires au soir des élections.

Les élections intermédiaires américaines sont lourdes d’enjeux. Tout d’abord, les Américains doivent renouveler le Congrès. Dans le détail, ils élisent l’intégralité des membres de la Chambre des représentants – soit 435 personnalité – et le tiers des sénateurs. Ils doivent également choisir 36 gouverneurs d’Etat.

De surcroît, les électeurs disent leurs mots sur les référendums locaux qui leur sont proposés. Ainsi, la question de l’avortement se pose dans un certain nombre d’Etats.

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré aux élections de mi-mandat qui se tiennent aux Etats-Unis.

Les Américains ont commencé à se rendre aux urnes ce mardi pour ces élections cruciales qui pourraient donner une majorité parlementaire aux républicains, limiter les pouvoirs du président démocrate Joe Biden pour les deux années à venir et ouvrir la voie à un retour de Donald Trump.

Les premiers bureaux de vote ont ouvert à 6 heures locales sur la côte Est (12 heures à Paris), en ce premier mardi suivant le premier lundi de novembre, selon la tradition pour les élections nationales aux Etats-Unis.

Plus de 40 millions d’électeurs ont déjà voté par anticipation dans le pays pour ce scrutin où la totalité de la Chambre des représentants, un tiers du Sénat et toute une série de postes d’élus locaux sont en jeu. Des référendums sur le droit à l’avortement sont également organisés dans quatre Etats: la Californie, le Vermont, le Kentucky et le Michigan.