EN DIRECT. Didier Raoult: “J’ai pas parlé de rebond, j’ai jamais prononcé le mot de ‘deuxième vague'” – BFMTV
Didier Raoult, sur le Conseil scientifique: “Un conseil scientifique, ce n’est pas ça”
Sur sa participation à ce conseil scientifique, il considère qu’il ne “fait pas de présence”, “je n’ai pas le temps”.
“Je ne me suis pas fâché, je n’ai pas démissionné, pas fait de déclaration publique et j’ai dit je continuerai à vous informer sur ce que je fais mais pas à travers de ce comité qui ne me paraissait pas adéquat.”
Didier Raoult estime que ce n’était pas le rôle du conseil scientifique de réfléchir au confinement. “Personne ne sait répondre à ça”.
“Un conseil scientifique ce n’est pas une bande de type qui ont l’habitude de travailler entre eux. Un conseil scientifique, c’est des données et ce qu’on propose de pratique pour faire de la médecine.”
Didier Raoult: “Je pense que le ministre a été mal entouré”
Pour l’infectiologue, il faut autour du ministre “des gens capables d’analyser les articles, capable de dire ce qui est raisonnable et ce qui ne l’est pas”. “Qu’on ne se retrouve pas au milieu d’un weekend à dire des choses sur des articles qu’on n’a pas lus”.
A plusieurs reprises pendant la crise, Olivier Véran, ministre de la Santé, a critiqué les déclarations de Didier Raoult, jugées “pas très responsables”.
“Il n’y a plus que les gens d’extrême-Orient qui ont un niveau compétitif”
“Une chose m’inquiète, il n’y a plus que les gens d’Extrême-Orient qui ont un niveau scientifique compétitif. Je ne vois plus en Europe et aux Etats-Unis qui est de ce niveau-là.”
“Ils ont un niveau technologie impressionnant”, considère le professeur. “Je regrette qu’on (l’IHU de Marseille, NDLR) soit les seuls à faire la course avec eux.”
Le traitement des épidémies, “c’est un domaine régalien” défend Raoult
“Je propose sept IHU en France, dont à Paris, à Lille”, sur le modèle de son institut à Marseille, pour faire de la veille épidémiologique. “J’ai écrit ça en 2003 et je n’ai pas changé d’avis”.
“Il faut une réflexion de fond sur des centres sur tout le territoire pour faire face à la crise. Et pas qu’à Marseille”
Pour Didier Raoult, l’Etat doit se dire que “dans chaque zone de défense je dois avoir un centre capable de m’aider à gérer une crise de maladie infectieuse y compris si la crise se révèle factice”.
“J’ai pas parlé de rebond, j’ai jamais prononcé le mot de ‘deuxième vague'”
“J’ai pu dire au président que si les choses se passaient comme elles se passent d’habitude avec les maladies en cloche, on voyait qu’on avait passé le sommet de la courbe.
“On vient de présenter un travail, avec la courbe des quatre autres coronavirus saisonniers, qui sévissent pendant la saison froide. La courbe est la même”, défend le professeur Didier Raoult.
Le marseillais explique que parmi ses hypothèses, il est possible que “la maladie devienne une maladie saisonnière, mais aussi qu’elle disparaisse complètement”. “Cela va dépendre des porteurs chroniques et de la circulation dans l’hémisphère sud.”
Etude publiée dans The Lancet : “Pour quelqu’un de mon niveau, c’est transparent que ce n’est pas vrai”
“Les rassemblements sont déraisonnables”
“La décision du confinement comme celle des masques dans la rue ne reposent pas sur des données scientifiques établies, claires et démontrables”, avance Didier Raoult, jugeant que des études paraissent en ce moment qui tendent à prouver le contraire.
“On s’est basé sur la grippe, et ce n’était pas vrai”
“Par exemple, une des grandes erreurs, c’est que l’essouflement est un mauvais signe de cette maladie. Quand vous avez la grippe, vous êtes essouflé, vous n’avez pas beaucoup d’oxygène (…) Pour le savoir, il fallait étudier les malades. Mais pour observer, il fallait faire du diagnostic”, souligne Didier Raoult qui estime que les hôpitaux auraient dû davantage tester les malades.
“Je ne suis pas d’accord avec la décision qui a été prise de ne pas généraliser les tests”
“Dès début mars l’OMS a recommande de testé massivement”, fait savoir le professeur marseillais. “Je ne suis pas d’accord avec la décision qui a été prise de ne pas généraliser les tests”, a-t-il martelé à l’Assemblée nationale.
“Les enfants sont très peu touchés”
“On a eu beaucoup de cas hospitalisés au moment de la fête de Pourim (fête juive qui met en avant les enfants, NDLR) et on constate une non-réceptivité des enfants”, fait savoir le professeur aux députés. “C’est unique dans les infections respiratoires. Ce n’était pas prévisible. Je l’ai dit au président, les enfants sont peu touchés”, a-t-il poursuivi. “Il est possible que ce soit lié à une immunité antérieure.”
“Je ne connais pas monsieur Trump, je ne connais pas monsieur Bolsonaro”
“Cette guerre est devenue une sorte de pour/contre”, a regretté le professeur, en assurant qu’il ne “connait pas Trump”. “Je ne connais pas Bolsonaro, c’est pas moi qui leur ai dit d’utiliser la choloroquine”.
Didier Raoult: “On est proche de la fin”
Il prend ses distances avec les politiques publiques de santé, en assurant qu’il s’agit de 80% de “politique”, et “20% de médecine” et s’est exprimé sur la mortalité de la maladie.
Pour lui, “les enfants ne sont pas ou peu touchés”. Il a par ailleurs mis en lumière qu’il y a “zéro mort sur le Charles-de-Gauche” et “2% de morts sur un navire de croisière, avec une population âgée”. ” Je me méfie de la manière dont on manipule les chiffres. J’aime les données brutes. C’est les moins manipulables”.
“Pas un tribunal”
Cette commission parlementaire interroge depuis la semaine dernière les acteurs de la crise du Covid-19 et doit “tirer les leçons” de cette période.
Didier Raoult reçu à l’Assemblée nationale
Les députés l’interrogeront aussi sur la politique de dépistage massif pratiquée dans son établissement, l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, ainsi que sur ses sévères critiques de la gestion de l’épidémie de Covid-19 en France.
Suivez avec nous son audition en direct à partir de 17 heures.