Deux SDF voulaient «tout faire sauter» gare Montparnasse – Le Figaro
INFO LE FIGARO – Alcoolisés, ils ont été interpellés en possession de neuf bouteilles de gaz et placés en garde à vue pour « apologie du terrorisme ».
Deux sans domicile fixe, soupçonnés d’« apologie du terrorisme » ont été interpellés ce vendredi 30 décembre avec neuf bouteilles de gaz à Montparnasse à Paris, a révélé une source au Figaro.
Selon nos informations, Éric, un Français de 51 ans, et Abdelwahed, 29 ans et se disant Libyen mais étant a priori Tunisien, ont été interceptés vers 7 h 45 par les policiers alors qu’ils criaient vouloir « tout faire sauter » autour d’eux. Les mis en cause ont été conduits au poste de police, où ils ont réitéré les mêmes menaces. Au moins l’un d’entre eux était très alcoolisé. Une discrète inspection de sécurité a été conduite dans la gare, où les démineurs du laboratoire central de la préfecture de police ont été dépêchés. Dans leur sac, les policiers ont découvert les neuf bouteilles de gaz, toutes pleines mais qualifiées d’« inoffensives ». Manifestement, les deux suspects ne disposaient d’aucun système de mise à feu. Ces derniers ont été placés en garde à vue à la sûreté régionale des transports dans le cadre d’une procédure ouverte pour « apologie du terrorisme ».
Le suspect français est connu pour des antécédents judiciaires dont la nature n’a pas été déterminée, tandis que le Tunisien n’apparaissait a priori jusqu’ici dans aucun radar policier. Vendredi après-midi, aucune précision n’avait filtré sur les réelles intentions des deux mis en cause.
Toujours selon nos informations, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé au préfet de police, Laurent Nuñez, de renforcer sans attendre la sécurisation de toutes les gares. Ces interpellations interviennent à la veille du réveillon de la Saint-Sylvestre (lire ci-dessous), à une période très sensible où les forces de l’ordre sont mobilisées au maximum face à la menace terroriste.
Le 28 août dernier, dans un entretien au Figaro, le juge d’instruction antiterroriste et coordonnateur du pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris, David De Pas, avait alerté sur l’état toujours élevé de la menace avant de quitter les fonctions qu’il occupait depuis 2019. Selon ce spécialiste, « il est nécessaire de maintenir un niveau de vigilance très élevé ». Pas moins de 70 attentats ont été déjoués depuis 2012, dont 64 par l’action de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
