Des commerces dégradés et des véhicules incendiés lors d’une nuit de violences urbaines à Fréjus – Le Figaro

Aucune interpellation n’a pour l’instant eu lieu. Grérald Darmanin a annoncé ce dimanche qu’une compagnie de CRS allait être déployée dès ce soir à Fréjus en renfort «pour faire respecter l’ordre républicain».

Près d’une dizaine de commerces ont été dégradés et trois véhicules incendiés dont un, garé, de la police municipale dans des violences urbaines dans la nuit de samedi à dimanche dans la cité de la Gabelle à Fréjus (Var), a-t-on appris auprès de la police et des pompiers. Il n’y a pas eu de blessés, selon les pompiers, mais un syndicat de police évoque trois blessés légers parmi les policiers.

«Entre 30 et 40 individus ont commencé par allumer des feux de poubelles» sur une grosse artère commerçante qui longe un quartier sensible, a rapporté à l’AFP la police nationale. Ils ont ensuite jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Un commerce de deux-roues a été incendié ainsi que du mobilier urbain, sept à huit vitrines de commerces ont été dégradées et trois voitures brûlées dont une de la police municipale, selon les pompiers et la police.

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«Ça part d’un simple contrôle»

«Une nuit de chaos. Une nouvelle nuit de chaos, j’ai envie de dire parce que c’est malheureusement récurrent à Fréjus et sur l’ensemble du territoire, explique ce dimanche Davido Reverdy, secrétaire national «province» Alliance Police nationale, sur BFMTV. Il était 23h30. C’était autour de la cité de la Gabelle, la fameuse cité de la Gabelle, où des individus étaient regroupés et faisaient des nuisances. Quand on est arrivé, 70 ou 80 personnes sont sorties de l’ombre qui s’en sont pris à nos collègues avec des jets de projectiles. Là une scène de guérilla urbaine qui a duré jusqu’à 3h du matin (…) Ce n’est pas l’apanage de Fréjus et de la cité de la Gabelle, c’est un peu [le cas] dans toutes les cités de France».

«Ça part d’un simple contrôle – je vous rappelle qu’on est encore en confinement – pour demander à des jeunes de regagner leur domicile puisqu’en plus ils font des nuisances aux riverains qui sont empêchés de dormir. Malheureusement, ça se finit en guet-apens, avec des véhicules brûlés en nombre important, avec dix-sept commerces dégradés entre la commune de Fréjus et celle de Saint-Raphaël, a raconté le syndicaliste. La rue Jean Giono et l’avenue du général Leclerc ont été décimées par cette horde d’individus qui a tout cassé. On a trois collègues blessés légèrement – deux de la police nationale et un de la police municipale -, des renforts ont dû arriver du Var, d’Hyères et de Toulon et je pense que ce soir une compagnie de CRS devrait être diligentée sur place». Le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) déclare aussi que trois agents de police auraient été blessés au cours de ces émeutes.

Selon une source policière, le véhicule de la police municipale incendié était garé et vide, en marge de l’artère où se sont concentrées les violences et a été incendié au moment de la dispersion des fauteurs de troubles. Il n’y a eu aucune interpellation, selon la police.

Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé ce dimanche matin des violences «inacceptables» et a apporté son soutien «aux policiers blessés». Ce dernier a par ailleurs annoncé le déploiement sur Fréjus d’une compagnie de CRS, soit 70 policiers, «en renfort ce soir pour faire respecter l’ordre républicain».

«Les violences sont montées d’un cran»

Le quartier avait déjà connu des tensions ces dernières semaines mais «les violences sont montées d’un cran», a estimé la police. Il y a deux semaines, huit kilos de cannabis avaient été saisis dans ce quartier, a précisé la police sans faire de lien à ce stade avec les évènements de la nuit.

Les échauffourées ont duré jusqu’à 3/4 heures du matin avant que le calme ne revienne dans ce quartier situé à cheval sur la commune de Saint-Raphaël. Le maire de Fréjus, David Rachline (Rassemblement national), a indiqué à l’AFP qu’il avait «écrit à tous les services de l’État pour demander des renforts».

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