Covid-19 : Joe Biden lève l’interdiction de voyager aux Etats-Unis infligée aux Européens – Le Monde

A l’aéroport de Miami (Floride), le 2 août 2021. Les Etats-Unis vont lever dès le début du mois de novembre l’interdiction de voyager faite aux Européens.

Depuis plus d’un an et demi, les Etats-Unis étaient inaccessibles aux Européens et faisaient figure de prison dorée pour les expatriés. Certes, les titulaires de carte verte, le titre de séjour permanent, et les étudiants pouvaient aller et venir librement.

Quelques privilégiés avaient la chance d’obtenir une exemption d’intérêt national (NIE, pour national interest exception, en anglais) – sous prétexte que leur travail permettait de créer des emplois américains –, et pouvaient prendre le risque de rentrer en Europe. D’autres, en cas d’incident familial grave, étaient autorisés à accourir au chevet d’un parent. Quant aux plus déterminés, ils pouvaient passer deux semaines de télétravail-tourisme-quarantaine au Mexique avant de regagner les Etats-Unis.

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Mais pour les autres, les Etats-Unis restaient porte close depuis qu’a éclaté la pandémie de Covid-19. Aucune visite familiale et amicale n’était possible dans un pays transformé en forteresse, qu’on n’osait quitter de peur de ne pouvoir y revenir.

C’est bientôt chose révolue. Lundi 20 septembre, la Maison Blanche a annoncé que les Européens pourraient voyager librement aux Etats-Unis à partir du début de novembre, à condition d’être entièrement vaccinés, d’avoir été testés négatifs dans les trois jours précédant l’embarquement, de porter un masque et d’être tracés par les compagnies aériennes. Il en va ainsi de tous les voyageurs en provenance de pays placés sous travel ban ou « interdiction de voyage » (Afrique du Sud, Inde, Iran, Chine, Brésil, Royaume-Uni, Irlande, espace Schengen).

Un embargo sans signification médicale

Cette interdiction, censée contenir la pandémie naissante, avait été mise en place d’abord contre les Chinois, le 2 février 2020, puis, au début de mars 2020, contre les Européens, alors que le Covid-19 frappait le Vieux Continent. En janvier 2021, à l’extrême fin de son mandat, Donald Trump l’avait levée pour les Européens, alors que les Occidentaux disposaient de plusieurs vaccins efficaces, mais Joe Biden, qui a fondé l’essentiel de sa campagne sur la gravité de la pandémie, l’avait immédiatement rétabli.

Au fil des mois, cet embargo ciblé n’avait plus grande signification médicale : les Européens étaient davantage vaccinés que les Américains ; d’autres pays connaissaient des crises épidémiques plus graves mais ne faisaient pas l’objet de la moindre rétorsion américaine ; la stratégie de fermeture des frontières devenait incompréhensible alors que l’éradication complète du virus semble hors de portée.

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