Covid-19. Devrons-nous tous nous faire vacciner à nouveau à la rentrée ? – Ouest-France

Nous dirigeons-nous vers une nouvelle vague de Covid-19 en France ? La hausse des nouveaux cas reprend, poussée par l’arrivée du sous-variant BA.5. Doit-on s’attendre à un retour d’une campagne de vaccination pour tous à la rentrée ? Faudra-t-il une troisième dose de rappel pour les plus âgés ?

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Une nouvelle vague se dessine

Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, l’a confirmé, mardi 21 juin : la France est confrontée à une nouvelle vague épidémique​. En cause, l’arrivée d’un nouveau sous-variant d’Omicron, le BA.5, qui tend à devenir majoritaire. Les courbes remontent : les nouveaux cas ont augmenté de 49 % en une semaine. Le ministère de la Santé a qualifié cette tendance « de reprise épidémique modérée ».

« La hausse d’incidence est très très nette​, observe auprès de Ouest-France Yves Buisson, président de la cellule Covid-19 de l’Académie de médecine. Le taux de reproduction est situé entre 1,4 et 1,5. Il y a une recrudescence épidémique évidente, avec une augmentation des hospitalisations. Nous allons sans doute observer aussi une augmentation du nombre de patients en réanimation et en soins intensifs.

A priori, pas de nouvelle vaccination pour tous à la rentrée

Devrait-on, alors, proposer une deuxième dose de rappel, c’est-à-dire une quatrième dose de vaccin, à tous les Français en âge d’être vaccinés contre le Covid-19 ? Depuis le 7 avril dernier, les Français de plus de 60 ans ainsi que les personnes immunodéprimées peuvent déjà prétendre à ce « boost ».

Dans un avis publié le 25 mai dernier, la HAS n’excluait pas, en cas d’apparition de nouveaux variants plus sévères ​à la rentrée, d’anticiper la nécessité d’une campagne de vaccination à plus large échelle, en population générale​. Dans cette hypothèse, les moyens mis en œuvre pour mobiliser les professionnels de santé de ville ou l’ouverture des centres de vaccination devraient ainsi être envisagés​.

Mais pour l’heure, cette option ne semble pas être privilégiée. On n’en est pas là​, estime Yves Buisson. Les moins de 60 ans, théoriquement, ont dû faire leur rappel. Il n’y a pas d’indication pour eux, sauf s’ils ont des comorbidités. Ce ne sont pas ceux qui sont les plus à risque de devoir être hospitalisé.

L’infectiologue Anne-Claude Crémieux indiquait sur Franceinfo ce mercredi 22 juin que les personnes arrivant en ce moment à l’hôpital​, dans les services de maladies infectieuses​, sont majoritairement des patients âgés​.

Et la recrudescence des cas observée ces derniers jours est liée à la même souche que la forte vague de l’hiver dernier. Une nouvelle campagne de vaccination pour la population générale pourrait être envisagée, mais dans le cas d’une nouvelle vague liée à un variant très différent​, souligne Yves Buisson.

L’épidémiologiste rappelle également que s’il n’est sans doute pas nécessaire de proposer un nouveau rappel à la population générale, il est toutefois loin d’être inutile ​de vacciner les enfants qui ne l’ont pas encore été, pour éviter une reprise épidémique ​dès la rentrée. Et d’inciter les adultes non-vaccinés à faire leur première dose.

Alain Fischer tenait peu ou prou le même discours, mardi 21 juin. Pour les populations de moins de 60 ans qui ne sont pas immunodéprimées, ce rappel n’est pas à ce stade nécessaire. Parce que le risque est très faible. À la rentrée, on verra​.

Une probable troisième dose de rappel pour les plus à risques

Plutôt que de vacciner à nouveau l’ensemble de la population générale, il est plus probable que l’on propose un rappel pour les plus de 65 ans avec comorbidités​, estimait auprès de Ouest-France Arnaud Fontanet, spécialiste de l’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique Covid-19, le 16 juin dernier. Un avis partagé par Alain Fischer.

Cette mesure sera-t-elle suivie par les personnes concernées, alors que la campagne pour la deuxième dose de rappel patine ? Seul un quart des personnes éligibles à ce second rappel l’a reçu. « Ça ne va pas assez vite, il n’y a pas suffisamment de gens qui viennent se faire vacciner »​, s’est inquiété le ministère de la Santé lors d’un point presse, mardi.

Covid-19. Devrons-nous tous nous faire vacciner à nouveau à la rentrée ?

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