ISOLEMENT – Les personnes arrivant sur le territoire français en provenance de l’Union européenne, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni seront exclus de la mesure de mise en quarantaine, a annoncé l’Elysée. Des restrictions de circulation seront mises en place aux frontières.
– Mélanie Faure
L’Elysée donne des précisions sur la quarantaine mise en place sur le territoire français. Le palais présidentiel a annoncé ce dimanche que la France n’imposerait pas de quarantaine à “toute personne, quelle que soit sa nationalité, en provenance de l’Union européenne, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni”. Un virage à 180 degrés : la veille, le ministre de la Santé Olivier Véran avait affirmé que les mesures de quarantaine, prévues dans le projet de loi de prolongation de l’état d’urgence sanitaire, s’appliqueraient “aux personnes entrant sur le territoire national ou arrivant dans un territoire d’Outre-mer”.
Toute l’info sur
Coronavirus : l’impact économique de la pandémie
Pour les autres cas, comme celui de Français ou Européens arrivant d’une autre zone que l’UE, l’espace Schengen ou le Royaume-Uni, “les modalités seront précisées par le Quai d’Orsay dans les prochains jours”, a ajouté l’Elysée. “Les restrictions de circulation actuellement en vigueur à nos frontières continuent de s’appliquer”, a toutefois souligné dans la soirée le ministère de l’Intérieur.
Des contrôles renforcés aux frontières
Les contrôles renforcés mis en place aux frontières, notamment allemandes, depuis l’instauration de l’Etat d’urgence sanitaire dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 restent en vigueur, insiste-t-on du coté du ministère de l’Intérieur : “Rien n’a changé”.
Pour les personnes testées positives et déjà sur le territoire, le ministre de la Santé Olivier Veran avait déclaré samedi faire confiance “à l’esprit de responsabilité des Français”.
Lire aussi
En vidéo
Quarantaine et isolement ne seront obligatoires que lors d’une entrée sur le sol français
Le gouvernement a décidé samedi de prolonger de deux mois, jusqu’au 24 juillet, l’état d’urgence sanitaire contre le COVID-19 et clarifié un peu le cadre du déconfinement prévu à partir du 11 mai, notamment sur le suivi des malades.
Avec de nouveaux assouplissements prévus en début de semaine dans une quinzaine de pays, l’Europe enclenche le déconfinement de ses populations, à l’image de l’Italie, cloîtrée depuis deux mois par la pandémie et qui attend avec fébrilité la levée partielle des restrictions lundi.