Coronavirus : Édouard Philippe estime que le confinement sera “probablement” prolongé – Sud Ouest

Édouard Philippe a reconnu jeudi des “tensions très fortes” sur certains médicaments nécessaires aux services de réanimation et de soins intensifs, dues à une demande “inouïe” dans le monde confronté à la pandémie de coronavirus. “Partout dans le monde et au même moment, la consommation des produits nécessaires à la réanimation, que ce soit les médicaments ou les consommables liés à la réanimation, (comme) les embouts des respirateurs, explose dans des proportions jamais imaginées”, a déclaré le Premier ministre sur TF1, chiffrant la hausse de cette demande mondiale à près de 2 000%.

Répondre à l’augmentation

“Il y a donc, c’est vrai, partout dans le monde, des tensions très fortes sur l’approvisionnement dans un certain nombre de molécules et de médicaments”, a-t-il ajouté. “Un certain nombre de ces molécules est en stock suffisant, soit dans les hôpitaux, qui ont en général une consommation très importante, soit chez les industriels et nous gérons au mieux les stocks” et “nous allons pouvoir faire face dans la durée aux besoins et à la consommation”, a détaillé le chef du gouvernement. Édouard Philippe a assuré que le gouvernement se battait “heure après heure pour faire en sorte de répondre à l’augmentation inouïe et jamais constatée de cette consommation”. 

Le confinement “probablement” prolongé

Édouard Philippe est aussi revenu sur la période de confinement. Interrogé par un pharmacien, le Premier ministre a évoqué un allongement probable au-delà du 15 avril. “On commence à s’interroger sur le déconfinement. Je comprends l’impatience. (…) Mais je veux dire aux Français que le déconfinement, ce n’est pas pour demain matin. Le confinement doit prévaloir au moins jusqu’au 15 avril. Probablement plus longtemps”.

Nouveau report des municipales ?

Concernant les municipales, il a évoqué l’hypothèse d’un nouveau report du second tour des élections à “octobre” ou “après”, selon ce que dira le rapport d’étape sur l’épidémie de coronavirus qui doit être publié le 23 mai. Cet éventuel nouveau report du second tour, initialement prévu le 22 mars et reporté au 21 juin, a été évoqué lors d’une visioconférence jeudi matin entre Édouard Philippe et les présidents de partis politiques, responsables de groupes parlementaires et d’associations d’élus.

“La décision d’organiser ou non le deuxième tour le 21 juin sera prise le 23 mai à l’issue d’un rapport qui permettra de dire à ce moment-là s’il est possible de l’organiser” à cette date, a rappelé le Premier ministre. “Si c’est possible le deuxième tour des élections municipales se tiendra à cette date. Si on fait le constat, en mai, qu’en juin il n’est pas possible d’organiser le deuxième tour, ce que beaucoup des observateurs ou des acteurs de la vie politique pressentent ou ressentent (…), il faudra décaler cette élection, peut-être en octobre, peut-être après”, a-t-il développé.

Un baccalauréat différent 

Sur le baccalauréat, il a reconnu qu’il ne serait pas possible aux lycéens de Terminales de “passer le bac dans des conditions normales”, semblant privilégier la piste d’un “contrôle continu” complet pour sanctionner ou non l’examen. “Ce qui est à peu près acquis c’est qu’il n’est pas possible qu’ils puissent passer le baccalauréat dans les conditions normales”, a-t-il affirmé. Car cette “machinerie annuelle” ne pourrait être mise en œuvre dans de bonnes conditions. En conséquence, les épreuves du bac 2020 devront être organisées “d’une façon totalement neuve et originale”, a déclaré le Premier ministre.

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