Convention pour le climat : l’hypothèse d’un référendum est « sur la table » – Le Monde

C’était l’un des engagements d’Emmanuel Macron lorsqu’il avait installé la convention citoyenne pour le climat, le 10 janvier. « Je pense qu’il faut, sur quelques mesures, en appeler à un référendum, car c’est ce qui permettra de partager avec tout le monde la préoccupation sur le sujet », avait lancé le chef de l’Etat aux 150 citoyens tirés au sort, réunis lors de leur quatrième séance de travail au Conseil économique, social et environnemental.

Six mois plus tard, le président de la République n’a pas changé d’avis. « Le référendum fait toujours partie des options sur la table », assure-t-on à l’Elysée, alors que les « 150 », dans leurs propositions révélées jeudi 18 juin, suggèrent notamment de réformer la Constitution pour y inscrire dans l’article 1er que « la République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique ».

Lire le décryptage : 150 propositions pour « changer en profondeur la société »

Selon différentes sources, l’hypothèse du référendum prend chaque jour plus de consistance à l’Elysée, mais elle n’aurait pas été formellement actée. Tout comme le choix du ou des sujets qui pourraient être soumis au vote des Français. Cela pourrait-il concerner par exemple la rénovation thermique des bâtiments, comme l’a évoqué France Inter ? « Les propositions de la convention seront remises dimanche, le président dira dans les prochaines semaines ce qu’il entend en faire », élude un conseiller.

« Un affaiblissement du pouvoir représentatif »

En janvier, Emmanuel Macron avait envisagé deux hypothèses : soit soumettre un projet de loi aux Français – « le jour où il est voté par le peuple, il s’applique sans filtre », avait-il indiqué – soit soumettre une ou plusieurs propositions au vote. Dans cette configuration, « le référendum n’a pas valeur législative, il a valeur consultative », relevait alors le chef de l’Etat : « Ça ne s’est jamais fait mais je suis prêt à aller dans cette direction. »

Le locataire de l’Elysée sait que les membres de la convention citoyenne pour le climat, qui ont peur de voir leur travail mis aux oubliettes, l’attendent au tournant. Lancée en réponse au besoin de démocratie directe lors de la crise des « gilets jaunes », cette assemblée suscite depuis le début des réticences au sein de la majorité et de l’exécutif. « C’est un outil conçu par des technos, un affaiblissement du pouvoir représentatif », cingle un dirigeant de la majorité.

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