Comment cette start-up co-fondée par un ancien de l’Anssi a séduit le FBI

Décidément, les vents sont favorables à Filigran, cette start-up française qui vient de lever 5 millions d’euros auprès d’investisseurs. Parmi ces derniers, le family office des propriétaires des Galeries Lafayette, le fonds d’investissement de Xavier Niel ou encore l’un des cofondateurs d’Alsid, une pépite de la cybersécurité française rachetée par l’américain Tenable.

Depuis quelques semaines, la jeune pousse spécialisée sur les solutions dédiées au renseignement sur les cybermenaces compte en effet un nouvel utilisateur de prestige. Il s’agit, annonce l’entreprise française, de la division cyber du FBI, le bureau fédéral d’investigation américain. “Ils avaient testé plusieurs autres solutions permettant d’organiser la connaissance sous forme de graphes mais celles-ci nécessitaient de long mois de configuration et d’intégration”, explique à Zdnet.fr Samuel Hassine, le co-fondateur de Filigran aux côtés de Julien Richard.

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Facile à mettre en place

Les experts cyber du FBI ont finalement été séduits par OpenCTI, le logiciel open source de l’entreprise française. Un outil certes peu personnalisable mais facile à mettre en place dans une organisation, selon la société, et compatible avec les exigences de ce service d’enquête judiciaire et de renseignement, avec des fonctionnalités autour de la ségrégation de l’information et du besoin d’en connaître.

Le logiciel de gestion et de partage de la connaissance sur les cybermenaces avait été développé au sein de l’Anssi à partir de septembre 2018. “Avant, c’était principalement des fichiers Excel ou des wiki”, signale Samuel Hassine.

3200 organisations utilisatrices

Concrètement, il s’agit d’un outil de représentation de données. La visualisation obtenue intègre différentes informations, telles que des vulnérabilités connues, des adresses IP, des noms de domaine, des grandes campagnes d’attaques, des victimes, des pays ou encore des acteurs malveillants. Le logiciel est désormais utilisé dans environ 3200 organisations dans le monde, dont l’Anssi ou l’Enisa.

La levée de fonds qui vient d’être bouclée doit permettre à la start-up française d’embaucher en passant de 20 à 50 salariés. La société espère avec ces renforts étoffer son offre à travers le développement de deux nouveaux logiciels autour de la gestion de crise et de la simulation d’attaques.

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