Commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon : ce qui est prévu par Emmanuel Macron – LCI

HISTOIRE – Figure adorée pour son action au pouvoir et son héritage ou fermement critiquée pour le rétablissement de l’esclavage, Napoléon Bonaparte, disparaissait le 5 mai 1821. Sa mort sera commémorée ce mercredi par le chef de l’État. Voici ce qui est prévu.

“Commémorer n’est pas célébrer”, affirme l’Élysée. Mais une cérémonie aura bien lieu. 200 ans après le décès de Napoléon Ier, le 5 mai 1821, l’ancien empereur à l’histoire controversée sera au cœur des commémorations prévues ce mercredi à Paris. Le président de la République Emmanuel Macron doit marquer le bicentenaire de sa mort avec un discours prononcé dans l’après-midi.

Le chef de l’État se rendra à l’Institut de France pour participer à une cérémonie avec des académiciens et des lycéens. Il s’exprimera après un exposé de l’historien Jean Tulard, l’un des meilleurs experts de Napoléon en France. Suivra une séquence plus solennelle avec le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied du tombeau de l’empereur, sous le dôme des Invalides, où Emmanuel Macron sera entouré de la ministre des Armées Florence Parly, du chef d’état-major des Armées François Lecointre et de Jean-Christophe Napoléon Bonaparte, membre de l’illustre famille.

Macron veut “regarder en face” cet “être complexe”

En marquant cet anniversaire, Emmanuel Macron “ne se dérobe pas”, souligne l’Élysée à l’AFP, alors que ses prédécesseurs s’étaient montrés prudents sur le dossier Napoléon. Jacques Chirac n’avait ainsi pas participé à la célébration du bicentenaire de la victoire d’Austerlitz en 2005. Mais, insiste la présidence, Emmanuel Macron va tenter de “regarder en face” cet “être complexe” qu’était Napoléon, sans exprimer de “jugement rétrospectif dix générations plus tard” et en n’étant “ni dans l’hagiographie, ni dans le déni, ni dans la repentance”.

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Au sein même du gouvernement, Napoléon a été secoué quelques jours avant ces commémorations. La ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno, l’a ainsi récemment critiqué pour être un “grand misogyne” et avoir “rétabli l’esclavage” en 1802 alors qu’il avait été aboli en 1794, cinq ans après la Révolution.

Le président de la République va d’ailleurs affirmer que ce rétablissement a été “une abomination”, indique l’Élysée, en précisant qu’il s’exprimera de nouveau sur le sujet le 10 mai pour le vingtième anniversaire de la loi Taubira reconnaissant “la traite négrière et l’esclavage”. Rappelant que le rétablissement de l’esclavage “entache gravement sa mémoire”, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a également appelé ce mardi à “nous pencher sur notre passé avec mesure et discernement”, saluant quelques-unes des multiples créations de Napoléon Bonaparte, tels que les lycées, la Cour des Comptes, le Conseil d’État, la Légion d’honneur ou le Code civil. 

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