Christophe Castaner nouveau président du groupe LRM à l’Assemblée – Le Monde

Christophe Castaner et Aurore Bergé aux journées parlementaires de La République en marche (LRM), à Amiens, le 10 septembre.

Une victoire d’une vingtaine de voix pour le candidat favori. Christophe Castaner est le nouveau président du groupe La République en marche (LRM) à l’Assemblée nationale. L’ancien ministre de l’intérieur a recueilli 145 votes (54,72 %) contre 120 votes (45,28 %) pour sa rivale Aurore Bergé, députée des Yvelines, sur 273 suffrages exprimés, soit un taux de participation de 98,55 %, selon les chiffres communiqués par LRM à l’issue du second tour qui s’est déroulé à Amiens, lieu des journées parlementaires du groupe, jeudi 10 septembre.

A 54 ans, ce fidèle du chef de l’Etat était pressenti pour prendre la relève de Gilles Le Gendre. Ce dernier avait démissionné mi-juillet après la révélation dans Marianne d’une note sur le remaniement adressée à Emmanuel Macron. Elle suggérait, entre autres, la démission du premier ministre de l’époque, Edouard Philippe.

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M. Castaner était arrivé en tête à l’issue du premier tour par voie électronique mercredi 9 septembre. Il avait recueilli 36,06 % des suffrages, soit 97 voix tandis qu’Aurore Bergé a récolté 30,11 % des suffrages, soit 81 voix. Arrivé troisième avec 21,93 % des votes (59 voix), l’ancien ministre de la transition écologique, François de Rugy, avait indiqué dans un mail envoyé à l’ensemble de ses collègues députés qu’il voterait « à titre personnel » pour Aurore Bergé au second tour. Il avait ajouté qu’au-delà « des différences de parcours et de positions », il lui reconnaissait « une constance dans sa volonté de faire évoluer notre organisation et une parfaite connaissance du groupe au sein duquel elle est très active depuis 2017 ».

Arrivée de Christophe Castaner et Aurore Bergé aux journées parlementaires de La République en marche (LRM), à Amiens, le 10 septembre. photo Jean-Claude Coutausse pour

Un groupe de plus en plus divisé

Depuis fin juillet et son départ du ministère de l’intérieur avec un bilan critiqué, M. Castaner avait mené sa campagne en appelant au « rassemblement » du principal groupe de la majorité, marqué par des dissensions internes depuis la création en mai de deux formations dissidentes, à l’aile gauche et à l’aile droite.

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L’ancien socialiste avait également insisté pour que les députés considèrent davantage l’exécutif comme un « partenaire » et non comme un « adversaire ». Une position contrastant avec celle dAurore Bergé qui prônait une plus grande « autonomie » du groupe LRM par rapport au gouvernement.

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Ses fonctions successives depuis 2017 comme secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, puis comme président du mouvement LRM avant sa nomination à la place Beauvau en octobre 2018, lui ont assuré de nombreux soutiens dès le début de sa campagne.

Mais pour une partie des députés LRM et des quatre autres concurrents à la présidence du groupe, il demeurait le candidat « parachuté » du gouvernement après avoir été écarté du gouvernement en juillet.

Le troisième président du groupe LRM en quatre ans avait d’ores et déjà annoncé que sa vice-présidente serait la député des Yvelines Marie Lebec, déjà première vice-présidente de Gilles Le Gendre. Les premiers mots de Christophe Castaner en tant que président de groupe sont attendus vers 14 heures, aux côtés de son prédécesseur à Amiens.

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