Avec Zen’Up, Malakoff Humanis s’injecte une dose de numérique supplémentaire
Finance, assurance, protection sociale… aucun domaine n’échappe à la transformation numérique. Pour le cabinet spécialisé Innovie, la protection sociale a d’ailleurs tout intérêt à entrer dans l’ère du numérique.
Le groupe Malakoff Humanis ne devrait pas contredire cette assertion. En 2017, il a ainsi recruté David Giblas pour piloter un périmètre très large englobant innovation, systèmes d’information, data… et aussi le digital.
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Objectifs diversification et digitalisation
Pour mener sa transformation, l’entreprise agit en interne, mais aussi au travers d’acquisitions, comme avec la société Lifesquare, qui opère sous la marque Zen’Up. Courtier en ligne spécialisé dans l’assurance emprunteur pour les prêts immobilier, il compte désormais Malakoff Humanis comme actionnaire majoritaire.
Pour le groupe français, cette opération s’inscrit dans sa stratégie de diversification. Celui-ci prévoit ainsi de doubler son chiffre d’affaires d’ici 2030 sur le marché de l’assurance emprunteur. Son objectif : se hisser à hauteur des 300 millions d’euros de CA.
Pour Christophe Scherrer, le directeur général délégué de Malakoff Humanis, l’acquisition de Zen’Up lui permet de compléter son dispositif de distribution, et en particulier avec ses courtiers partenaires.
“Cette opération nous permet également de poursuivre notre stratégie de diversification aux côtés de nos activités historiques de Santé et Prévoyance collectives, et de nous renforcer sur le segment de l’individuel”, détaille le dirigeant.
Un SI assurance unique depuis 2022
Pour le président de Lifesquare, Tanguy Thévenet, le rapprochement avec Malakoff Humanis devrait se traduire par l’accélération de son développement, en vente directe comme en vente intermédiée. Le patron promeut aussi de “multiples synergies”, cela dans une “logique d’excellence digitale et d’agilité opérationnelle.”
La digitalisation du groupe se poursuit donc. Dans le cadre du projet MM20, Malakoff Humanis décidait dès 2016 d’allouer cent millions d’euros d’ici 2020 pour adapter ses activités à l’ère numérique.
Le budget était distinct de celui de l’IT. En effet, les projets de transformation du système d’information et du back office disposent de leur propre financement. Les chantiers numériques se sont depuis poursuivis, comme le traduit le dernier rapport annuel de l’entreprise.
En 2022, elle a ainsi finalisé la construction de ONE, un système d’information assurance unique. Initié en 2019, le projet “constitue l’une des plus grosses migrations informatiques du marché depuis 10 ans.”
“Aujourd’hui, il nous permet de gérer avec le même outil l’ensemble de notre portefeuille santé et prévoyance, collectif et individuel”, revendique le groupe, qui s’est aussi appuyé sur son appli MH pour améliorer l’expérience utilisateur.
