Après le scandale des abus sexuels, Lyon espère sortir du marasme – Le Figaro
ENQUÊTE – Sans la ténacité des victimes du père Bernard Preynat, la Conférence des évêques de France n’aurait sans doute pas commandé, en 2018, l’enquête de la commission Sauvé sur les agressions sexuelles. Reportage dans une ville encore traumatisée.
C’est à Lyon, berceau du christianisme au IIe siècle, qu’a eu lieu le grand rebond de la crise de la pédophilie en France, au XXIe siècle. Sans la ténacité des victimes du père Bernard Preynat, qui ont lancé l’association La Parole libérée en janvier 2016, ce prêtre, agresseur sexuel de dizaines de jeunes scouts, ne serait pas, à 76 ans, sous les verrous.
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Le cardinal Philippe Barbarin, ancien archevêque de la capitale des Gaules – d’abord accusé de ne pas avoir dénoncé ce prêtre avant d’être blanchi par la justice – serait probablement toujours en responsabilité. Quant au rapport de la commission Sauvé sur la pédophilie dans l’Église, qui doit être remis à Paris ce mardi, il n’aurait jamais été commandé par une Conférence des évêques dos au mur, à l’automne 2018, sous la pression de l’opinion publique française et internationale sur ces affaires lyonnaises. Même le pape François s’en était mêlé, en refusant dans un premier temps la démission du cardinal Barbarin.
«Aller droit au but»
Cette affaire réunissait
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