Tuerie à la «PP» : Castaner annonce l’interdiction du rassemblement de soutien au terroriste – Le Parisien

« Une infamie et une insulte à la mémoire de nos policiers ». C’est par ces mots que Christophe Castaner a annoncé ce mercredi matin que le rassemblement de soutien au tueur de la préfecture de police, prévu ce jeudi dans la ville où ce dernier résidait, Gonesse (Val d’Oise), sera « interdit ». « Je me suis entretenu avec le préfet du Val-d’Oise: le rassemblement va être interdit », a écrit le ministre de l’Intérieur sur Twitter.

Christophe Castaner a également annoncé son intention d’alerter la justice à la suite de propos tenus par l’organisateur de l’événement. « J’ai demandé à ce que les propos odieux tenus par son organisateur soient dénoncés au procureur de la République, sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale », a complété le ministre, toujours sur le réseau social.

Dans son message controversé, l’organisateur, Hadama Traoré, ancien candidat aux élections européennes, a dénoncé « la désinformation médiatique et politique » autour de la tuerie perpétrée le 3 octobre à la préfecture de police de Paris. A ses yeux, l’auteur du massacre de quatre policiers, Mickaël Harpon, serait passé à l’acte non parce qu’il s’est radicalisé, mais parce qu’il aurait « craqué » à cause de « discrimination » dont il aurait été victime au travail du fait de son handicap (une surdité partielle).

«J’ai la haine»

« J’ai la haine. La personne qui ose dire que Mickaël Harpon était un terroriste animé par des revendications religieuses, je lui traite sa mère et je lui crache à la gueule… Après Mickaël, plus personne en France n’osera salir une religion du Livre, » a-t-il notamment déclaré dans une vidéo postée sur Facebook.

« Les actes commis sont des actes irréparables et atroces », a-t-il cependant ajouté dans un autre message Facebook, dimanche. « Ce n’est pas parce qu’on a un mal-être qu’il faut tuer des innocents. Mais si les causes de ses agissements ne sont pas identifiées comment peut-on faire pour éviter que cela ne se reproduise? »

L’annonce de cette manifestation a été très critiquée par de nombreux élus et par des syndicats de policiers, qui demandaient depuis ce mardi son interdiction, dénonçant des faits d’apologie du terrorisme. « Bien sûr il faut l’interdire, il n’y a même pas de question à se poser », a réagi Frédéric Péchenard, vice-président (LR) de la région Ile-de-France et ancien directeur général de la police nationale, sur LCI.

Dans un communiqué publié mardi, la sénatrice LR du Val d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio avait révélé s’être entretenue avec le directeur de cabinet du préfet du Val d’Oise. « La sénatrice regrette profondément que la préfecture lui ait fait savoir qu’il n’était pas possible de s’opposer à la tenue de cette manifestation ».

A gauche, également, des voix s’étaient élevées contre cette manifestation. Yannick Jadot, patron d’EELV, a considéré sur Sud Radio « cette forme de légitimation d’un attentat absolument abominable est scandaleuse ». « On est vraiment parfois au bout de l’abject et du cynisme », a-t-il déploré.

Le Parti radical de gauche a de son côté demandé « l’interdiction pure et simple de la manifestation de la honte et de l’immonde organisée en soutien au tueur de la Préfecture de police ».

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