Test Garmin Forerunner 165 : l’AMOLED running pour pas trop cher

Encore plus de contenu sur les réseaux sociaux :

Youtube pour les vidéos, Facebook pour les échanges, Instagram pour les tests en cours et Twitter pour les nouvelles des marques. Abonnez-vous.

Vous êtes libre de cliquer ICI pour passer commande chez mon partenaire i-Run

quel que soit ce que vous voulez commander. Ca ne vous coûtera pas plus cher, c’est livré en 24h et c’est une bonne façon de supporter le blog.

Après les Forerunner 965 et 265, la Forerunner 165 vient clôturer la transition de la série des Forerunner vers les écrans AMOLED. Son numéro laisse un peu de doute sur son positionnement : remplacement de la Forerunner 55 ou intermédiaire entre la Forerunner 55 et la Forerunner 265 ? Je pense qu’elle vient remplacer la Forerunner 65 (donc qu’il n’y aura pas de Forerunner 65) mais que Garmin a voulu marquer le gap en termes de fonctionnalités en la faisant monter d’une centaine. C’est peut-être aussi une technique pour justifier l’augmentation de prix par rapport à la Forerunner 55…

C’est une montre GPS centrée sur la course à pied, avec tout le package de fonctionnalités pour les sportifs intermédiaires et pas seulement débutants ou occasionnels. Son positionnement tarifaire a été choisi en conséquence, c’est-à-dire pas tout à fait au niveau de ce qui est habituellement considéré comme l’entrée de gamme (dans les 200-250 €).

Pour parler du prix, la Forerunner 165 est tout simplement la montre GPS Garmin la moins chère qui offre :

  • Un écran AMOLED
  • Un alti baro
  • Le suivi d’itinéraire
  • Un profil natation en eau libre
  • La variabilité de fréquence cardiaque

Test Forerunner 165 : le verdict

La Forerunner 165 n’est pas tout à fait une montre GPS d’entrée de gamme. C’est tout de même l’option la moins chère avec écran AMOLED chez Garmin et même tout le marché des montres GPS, avec un bon package de fonctionnalités sportives centrées sur le running.

POUR
Ecran AMOLED
Suivi d’itinéraire
Variabilité de fréquence cardiaque
CONTRE
Manque de capacités multisports
Alti baro sans calibrage manuel

Ce qui est nouveau sur la Forerunner 165 

Ben tout dépend à quelle montre GPS on la compare. La Forerunner 110 (de 2010) ou la Forerunner 55 ? On va dire que la Forerunner 165 succède à la Forerunner 55.

  • Boitier à peine plus gros (43 mm contre 42)
  • Légèrement plus lourde (39 g contre 37)
  • Nouveau bracelet bicolore
  • Ecran nettement plus grand (30,5 mm contre 26,3)
  • Ecran AMOLED tactile, résolution 390 x 390
  • Nouveau capteur cardio optique avec oxygénation sanguine (SpO2)
  • Altimètre barométrique
  • Autonomie réduite (19 h contre 20)
  • Profils avec algo spécifique pour la piste d’athlétisme, la natation en eau libre et la musculation
  • Suggestions quotidiennes d’entrainement
  • Programmation d’entrainements complexes
  • Running dynamics
  • Puissance en course à pied au poignet
  • Training effect aérobie / anaérobie
  • Suivi d’itinéraire avec profil d’altitude
  • Statut de variabilité de fréquence cardiaque
  • Rapport matinal
  • Détection des siestes
  • Lecteur de musique sur la Forerunner 165 Music
  • Paiement sans contact

Présentation de la Forerunner 165 

La Forerunner 165 n’est disponible que dans un seul format. Avec son boitier de 43 mm de large, c’est une petite montre GPS, plus proche de la Forerunner 265S (42 mm) que de la Forerunner 265 (46 mm). Mais elle est un tout petit peu plus grande que la PACE 3 (42 mm). L’épaisseur est restée identique à celle de la Forerunner 55 (11,6 mm, c’est 1 mm plus fin que la Forerunner 265S).

Elle est aussi légère (39 g), plus légère qu’une toutes les Polar, toutes les Suunto et aussi légère qu’une PACE 3 équipée d’un bracelet en silicone (même si techniquement, les versions de PACE 3 avec bracelet en nylon sont plus légère, avec 30 g sur la balance).

La construction est évidemment tout en plastique, mais les finitions et notamment le choix des couleurs sont sympa. Evidemment, si vous optez pour la Forerunner 165 noire, vous ne vous en rendrez pas compte. Mais j’ai testé la version blanche, qui est affublée d’une lunette noire, d’un bracelet bicolore blanc / gris clair et d’un bouton Start bleu clair. J’aime bien.

Le bracelet se détache simplement par un système de tirette à l’arrière.

Alors certes, elle garde l’allure générale d’une montre de sport. On n’est pas sur une Vivoactive 5 avec un écran bombé qui a plus une allure de montre connectée. Ici, l’écran est plat, on voit une bande noire autour de l’écran, etc. La vitre est en verre renforcé mais pas en Gorilla glass comme les Forerunner supérieures, donc peut-être plus sujette aux rayures.

Cet écran, c’est donc un écran AMOLED tactile de 30,5 mm de diamètre, avec une résolution de 390 x 390 pixels. Franchement, ça n’a rien à voir avec le petit écran transflectif de la Forerunner 55 (26,3 mm, 208 x 208 pixels). Et il est même plus grand que celui de la Forerunner 265S (28 mm). Donc pour seulement 1 mm de plus en largeur de boitier, la Forerunner 165 embarque un écran avec 2,5 mm de plus en diamètre.

A l’usage, le tactile est super réactif, je ne vois aucune différence avec l’écran de l’Epix Pro. L’écran est assez grand pour que ça ne soit pas galère de glisser le doigt ou de viser un endroit en particulier. Comme sur les Epix, on peut appuyer sur certains endroits de la watchface pour accéder directement au widget correspondant.

Comme pour toutes les montres GPS Garmin, le tactile est optionnel. On peut ne pas vouloir l’utiliser et ne se servir que des boutons. On peut aussi le verrouiller.

L’écran fonctionne soit en mode extinction automatique, soit en mode allumage permanent. Par défaut, il est réglé sur extinction auto en mode montre et allumage permanent pendant l’enregistrement d’une séance de sport. C’est dans cette configuration que je l’utilise.

Garmin ne précise pas la luminosité maximale de l’écran. Si c’est bien 1000 nits, alors la Forerunner 165 a le même écran que l’Epix Pro – 42 mm. Par défaut, la luminosité est réglée à 2 sur 3 pour la watchface et à 3 sur 3 en sport. C’est parfaitement lisible, même en extérieur au soleil.

Ca va peut-être vous surprendre mais l’interface graphique des Forerunner (même la Forerunner 165) est plus jolie que celle des Epix (même l’Epix Pro – 51 mm Sapphire pourtant 4 fois plus chère). On le constate à plusieurs endroits :

  • Le fond d’écran du rapport matinal, qui est animé
  • L’écran d’accroche GPS, avec une belle photo en fond
  • Le widget météo

La petite évolution que j’ai remarquée sur la Forerunner 165, c’est l’ajout d’une surbrillance au niveau des boutons lorsqu’ils permettent de faire une action sur un écran de widget ou de sport.

La liste des widgets permet d’afficher beaucoup d’informations :

  • Performance
  • Statut de VFC
  • Notifications
  • Météo
  • Body battery
  • Fréquence cardiaque
  • Nombre de pas
  • Score de sommeil
  • Sieste
  • Historique

Plus tous ceux que je n’ai pas utilisé pendant ce test : aperçu santé, autres fuseaux, calendrier, calendrier des courses, calories, commandes musicales, course principale, dernier parcours, dernière activité, dernière course, dernière nage, étages gravis, Garmin coach, lever et coucher de soleil, minutes intensives, oxymètre de pouls, respiration, récupération, santé féminine, stress, IQ.

Avec tout ça, je regrette qu’on ne puisse pas regrouper certains widgets dans un même dossier, comme on peut le faire sur les Epix. Sur mon Epix Pro, j’ai regroupé plusieurs widgets dans un dossier de suivi quotidien (body battery, sommeil, FC, etc). De même, je trouve toujours surprenant que les siestes soient suivies dans un widget séparé du widget pour suivre le sommeil…

La batterie de capteurs a été mise à niveau et mise à jour. On trouve donc :

  • Le dernier capteur cardio optique + oxygénation sanguine, mais dans sa version low cost, c’est-à-dire sans les électrodes d’électrocardiogramme qu’on trouve sur les Venu 3, Fenix Pro et Epix Pro
  • Une puce multi GNSS (mais pas double fréquence)
  • Un altimètre barométrique

On peut y coupler des capteurs en Bluetooth ou ANT+. Mais attention, pas de capteur de puissance, que ce soit pour du vélo ou de la course à pied, même si la Forerunner 165 est capable de calculer la puissance au poignet en course à pied. Mais bon, l’essentiel est là, on peut y coupler une ceinture cardio ou un brassard cardio optique.

Le Bluetooth est également utilisé pour coupler un smartphone. La version Forerunner 165 Music possède en plus du Wifi pour télécharger les musiques.

Garmin n’a jamais eu pour politique de sortir une longue liste de profils sportifs copier / coller les uns des autres. Donc il y a une liste de base assez réduite, dont pas mal de profils possèdent des fonctionnalités spécifiques pour chaque sport. Et il y a ensuite la possibilité de créer des profils perso à partir de n’importe quel profil de base.

  • Course, trail, piste d’athlé, tapis de course, course virtuelle, piste en intérieur, ultrafond
  • Vélo, vélo en salle
  • Natation en piscine, en eau libre
  • Randonnée, marche, marche en intérieur
  • Musculation
  • Cardio, HIIT, montée d’étages, vélo elliptique, stepper
  • Tennis, pickleball, padel
  • Yoga, pilates
  • Autre

Je ne sais pas si cette liste est très appropriée. En tout cas, elle est moins complète que la Venu 3, qui se veut montre GPS multisports au sens généraliste. La Forerunner 165 est un peu plus centrée sur le running. C’est très bien d’avoir un profil Trail car pendant longtemps montre GPS de trail rimait avec haut de gamme et donc prix élevé. Mais pourquoi un profil Ultrafond sur la Forerunner 165 ? Je ne suis pas persuadé qu’on soit très en cible. Par contre, j’aurais bien aimé trouver un peu plus de profils récréatifs pour les vacances, comme le ski / snowboard ou un profil pour le vélotaf (appelé trajet quotidien sur les Epix).

Il n’y a pas non plus de profil pour le triathlon. Or, en 2024, Garmin est la dernière marque qui n’inclut pas le profil triathlon sur toutes ses montres GPS, quel que soit leur prix. Suunto, Polar, COROS, Apple et Amazfit le font. Garmin a tout de même ajouté cette fois la natation en eau libre. Ils ajouteront peut-être le triathlon sur la Forerunner 175.

Au niveau des outils sportifs, il y a de tout, mais il n’y a pas tout. La principale différence entre la Forerunner 165 et les Forerunner supérieures, c’est l’absence du statut d’entrainement. Je comprends ce choix pour construire une gamme à différents tarifs. Ce que je trouve étonnant, c’est d’avoir inclus la puissance en course à pied. Je pense que dans la progression d’un coureur, on a d’abord besoin d’aide pour progresser à l’entrainement, avant d’éventuellement s’intéresser aux running dynamics ou à la puissance.

Cela dit, avec les suggestions quotidiennes d’entrainement ou les programmes d’entrainement Garmin coach, l’optique est d’utiliser des algorithmes auto-adaptatifs, qui vont adapter les séances en fonction des performances et de la récupération. Dans ce cadre, il suffit de suivre les recommandations, sans se soucier du statut d’entrainement puisque par définition elles sont adaptées.

Pour s’entrainer, on peut :

  • Programmer une séance d’intervalles simple depuis la montre
  • Programmer une séance complexe depuis Garmin Connect
  • Suivre un plan d’entrainement adaptatif avec Garmin coach
  • S’inscrire à un plan d’entrainement sur Garmin Connect (5 km, 10 km, semi-marathon, cyclisme)
  • Renseigner le widget Course pour se préparer à une course inscrite dans le calendrier
  • Utiliser les tours automatiques / manuels
  • Activer des alertes (allure / vitesse, distance, FC, cadence, calories)

Un ajout important à la Forerunner 165 est la capacité de suivre un itinéraire tracé sur Garmin Connect, avec des alertes à chaque virage.

Ensuite, à partir des données collectées pendant les différentes séances, la Forerunner 165 donne :

  • le VO2max
  • le training effect aérobie et anaérobie
  • le temps de récupération
  • la prédiction des temps de course 5 km, 10 km , semi et marathon
  • le statut de variabilité de fréquence cardiaque (VFC)

Mais pas de charge d’entrainement, ni de statut d’entrainement (Forerunner 265) ni de score de préparation à l’entrainement (Forerunner 965).

Le suivi quotidien tourne autour des données d’activité (FC, calories, nombre de pas, nombre d’étages, minutes intensives), de sommeil (y compris les siestes) et de santé (stress, respiration, body battery, cycle menstruel).

Pour ce qui est du caractère montre connectée, on trouve le package Garmin de base, qui va bien au-delà de ce que proposent les autres marques de montres GPS de sport :

  • Smart notifications (avec affichage des images venant d’Android)
  • Calendrier
  • Météo
  • Garmin Pay
  • LiveTrack
  • Message SOS
  • Plateforme de téléchargement Connect IQ
  • Lecteur de musique (mp3, Deezer, Spotify, Amazon Music) pour la version Forerunner 165 Music

Télécharger le manuel utilisateur

Autonomie

Malgré son écran AMOLED plus grand, la Forerunner 165 délivre à peu près la même autonomie que la Forerunner 55.

Autonomie
GPS seul (mode always on) 19 h
Multi GNSS (mode always on) 17 h
Montre connectée (mode always on) 11 jours
Montre connectée (extinction automatique) 20 jours

Il y a plein de variables qui affecteront l’autonomie : le nombre d’allumages d’écran, d’alertes, la musique (ça divisera l’autonomie par 2), le nombre de séances avec GPS, l’utilisation des capteurs (le capteur SpO2 consomme beaucoup), etc.

Globalement, avec ma pratique et mes réglages habituels (SpO2 off, écran en extinction automatique la plupart du temps, GPS seul et écran always on en sport), j’arrive tout juste à 1 semaine d’autonomie. Si je passe en allumage permanent en mode montre connectée, alors je ne tiens pas plus de 4 jours.

En enregistrement sportif, j’arrive bien à 19-20 h en mode GPS seul.

J’ai ensuite été surpris la première fois que j’ai utilisé le mode multi GNSS parce que la différence d’autonomie est finalement très réduite. Après avoir stoppé l’enregistrement, j’ai fait rapidement un calcul approximatif de tête et ça m’a mis le doute sur le réglage que j’avais utilisé (GPS seul ou multi GNSS ?). A titre de comparaison, l’Epix Pro – 47 mm perd 25% d’autonomie entre le mode GPS seul et le mode multi GNNS. Donc Garmin a dû bien optimiser son algorithme. Du coup, c’est la première montre GPS avec laquelle j’utilise principalement le mode multi GNSS, parce que ça n’a pas un impact significatif sur l’autonomie. Donc autant profiter d’un petit gain de précision.

Le gestionnaire d’alimentation existe dans le menu mais n’est pas aussi fourni que sur les Fenix / Epix. Il permet simplement d’activer un mode d’économie d’énergie qui va couper le Bluetooth, le capteur cardio et le capteur de SpO2 et réduire la luminosité de l’affichage.

La Forerunner 165 est équipée du connecteur classique pour le câble de recharge de Garmin. A l’autre bout, c’est maintenant un connecteur USB-C.

Champs de donnée

Il y en a tellement… consultez l’annexe du manuel utilisateur.

Utilisation sportive de base (essentiellement running)

Il ne faut pas prendre la Forerunner 165 que pour la montre GPS du sportif du dimanche. Elle propose plus de profils de course que toutes les montres GPS d’autres marques. Dont un profil pour la piste, un autre pour le trail, un autre pour les courses virtuelles sur tapis. Avec ça, on peut exploiter des algorithmes particuliers ou des données avancées comme les running dynamics au poignet ou la puissance également au poignet (sans capteur externe).

Le profil Trail se distingue du profil Course sur quelques points, dont le 2e est carrément une surprise :

  • Calcul de VO2max. L’algorithme a été adapté pour mieux prendre en compte le dénivelé et une option dans les paramètres permet même de désactiver ce calcul automatique (dans le cas où vous auriez un sac qui pourrait faire croire à votre montre que vos performances ont baissé)
  • Vitesse verticale. C’est une surprise parce que d’après le manuel, la Forerunner 165 n’est pas sensée disposer du champ de donnée de vitesse verticale. D’ailleurs, on ne peut pas installer ce champ de donnée sur un autre profil. Mais il se trouve que le profil Trail l’a pas défaut. Ne le supprimez pas, parce que vous ne pourrez pas le rajouter après.

Le profil Piste intègre un algorithme qui améliore la précision de la distance en comptant les tours de piste plutôt qu’en se basant sur le GPS.

Comme sur toutes les autres montres GPS Garmin, on peut tout personnaliser sur la Forerunner 165 : les écrans de donnée, les alertes, les tours automatiques, le tactile, le mode GPS, l’allumage de l’écran, etc. On n’a néanmoins pas forcément accès à autant d’options que sur d’autres modèles plus haut de gamme. On est par exemple limité à 4 champs de données par écran (alors que l’Epix Pro – 42 mm qui a le même écran peut en afficher jusqu’à 6) et maximum 4 écrans de données (plus les écrans particuliers comme le suivi d’itinéraire ou la jauge cardio ne comptent pas dans cette limite).

On peut configurer pas mal d’alertes : FC, marche / course, allure, chrono, distance, puissance, calories, altitude, proximité, cadence. Par rapport aux autres Forerunner, il manque des alertes d’hydratation, de demi-tour, etc.

L’écran AMOLED possède 3 niveaux de luminosité : éteint, allumé fort et allumé réduit. Il va basculer d’un état à l’autre en fonction du mode utilisé :

  • Mode extinction automatique = éteint ou allumé fort (lorsqu’on tourne le poignet)
  • Mode allumage permanent = allumé fort ou allumé réduit (au bout de quelques secondes)

Pour tous les tests que j’ai réalisés, l’allumage fort est parfaitement lisible, même en extérieur en plein soleil. Par contre, il faut bien comprendre que la majorité du temps en mode allumage permanent, il est en fait allumé à une intensité qui est réduite. Et à ce niveau d’intensité, il peut être parfois difficile à lire. Il faudra faire un mouvement de poignet pour l’allumer à fond. Ca veut aussi dire que si vous fixez la Forerunner 165 sur le guidon de votre vélo, elle restera tout le temps en allumage réduit, parce qu’elle ne bouge pas.

Il y a plein de façons de s’entrainer avec la Forerunner 165 :

  • Séance libre
  • Avec une ou des alerte(s)
  • En programmant un entrainement sur Garmin Connect
  • En programmant un fractionné directement depuis la montre
  • En suivant la suggestion quotidienne d’entrainement
  • En suivant un programme Garmin coach
  • En s’inscrivant sur un programme Garmin Connect pour 5 km, 10 km, semi-marathon

Les suggestions quotidiennes et les programmes Garmin coach sont auto-adaptatifs. C’est-à-dire que les séances vont s’adapter en durée et en intensité à votre niveau physique et votre récupération du jour.

Si vous rentrez une course dans votre calendrier d’entrainement, les suggestions quotidiennes vont le prendre en compte pour vous y préparer spécifiquement (alors que sinon, c’est juste un travail foncier). Dans ce cas, activez aussi le widget Course pour suivre votre préparation avec l’évolution de la prédiction de temps de course par rapport à l’objectif que vous vous êtes fixé.

La Forerunner 165 présente tout un tas de données en fin de séance, sous forme chiffrée ou sous forme graphique. Après, on en a encore plus dans l’analyse de la séance sur Garmin Connect. Et si ça ne suffisait pas, vous pouvez transférer automatiquement ces données vers d’autres plateformes comme Nolio ou Strava.

Avec la Forerunner 165, il y a 2 façons d’appréhender la récupération :

  • Le temps de récupération. C’est un calcul basé sur la fatigue générée pas les dernières séances (le training effect) comparée à la condition physique (le VO2max). Il augmente à chaque séance et diminue avec le temps.
  • La variabilité de fréquence cardiaque. C’est une mesure réalisée la nuit et qui va donner une lecture de l’état dans lequel se trouve votre corps. Equilibré : tout va bien. Déséquilibré : pas si simple, car ça peut s’expliquer par différentes causes (fatigue d’entrainement, manque de sommeil, maladie, etc) mais c’est pas forcément le meilleur moment de faire une grosse séance de fractionné.

La Forerunner 165 a récupéré le suivi d’itinéraire avec guidage virage par virage. C’est bien pratique et personnellement, c’est une fonctionnalité dont je ne pourrais plus me passer. On peut tracer un itinéraire sur Garmin Connect ou transférer un fichier GPX. Il suffira ensuite de suivre l’itinéraire en vert sur l’écran. La Forerunner 165 déclenchera une alerte à l’approche de chaque virage.

Autres sports

Garmin a certes ajouté un profil de natation en eau libre, que vous pourrez utiliser pour nager (le crawl, pas la brasse) en lac ou à la mer, mais n’a pas inclut la batterie de nouveaux profils de sports collectifs ou récréatifs (rameur, tennis, foot, escalade, patinage, ski, etc). C’est la segmentation de Garmin : les Forerunner sont des montres GPS orientées vers la performance sportive. De ce point de vue, les Venu 3 / 3S sont plus ‘multisports’ que la Forerunner 165.

Je vous rappelle quand même que vous pouvez copier / coller n’importe quel profil sportif pour en créer un autre. Le seul cas pour lequel ça pose problème, c’est pour le ski puisqu’un profil ainsi créé n’aurait pas de mise en pause automatique sur les remontées mécaniques.

Pour la musculation, on peut programmer un entrainement. Il n’y a pas de séance préprogrammée sur la Forerunner 165. Ou sinon, on peut faire une séance libre. On passe d’un exercice au suivant avec le bouton du bas. A chaque fois, la montre demande de vérifier / corriger le nombre de mouvements effectués et d’ajouter si nécessaire les poids utilisés. La montre déclenche le chrono de récupération et un appui supplémentaire sur le bouton du bas déclenche la série suivante.

La Forerunner 165 peut aussi diffuser les données de FC à un autre appareil.

Le profil Natation en piscine permet de gérer différentes longueurs de piscine et il y a même le mode drill pour compter les longueurs en planche. Le truc curieux, c’est que le coaching audio est aussi disponible sur ce profil et annonce sur le smartphone (c’est Garmin Connect qui gère les annonces, puisque la Forerunner 165 n’a pas de haut-parleur) les données à chaque tour ou pause. Perso, je n’ai pas de poche dans mon maillot de bain pour transporter mon smartphone avec moi…

Avec le suivi d’itinéraire et vu son prix accessible, on pourrait envisager d’utiliser la Forerunner 165 pour faire de la randonnée (sans avoir tout un tas d’algorithmes et de gadgets inutiles). Je répondrais oui, mais il faut être conscient de ses limites, notamment si vous souhaitez randonner en montagne.

C’est au niveau des capteurs que la Forerunner 165 est bridée par Garmin dans l’optique d’une utilisation en montagne. Elle est certes équipée d’un altimètre barométrique (plus fiable qu’un altimètre GPS pour mesurer les dénivelés) mais on ne peut pas le calibrer manuellement. Il en résulte que les mesures d’altitudes peuvent être imprécises, avec des erreurs qui peuvent varier d’un jour à l’autre notamment en fonction de la météo.

Elle embarque aussi une boussole, mais on ne peut pas l’afficher en widget. C’est juste un capteur utilisé par le mode navigation.

On peut suivre un itinéraire sur fond noir, avec des alertes de virage. Tout ça fonctionne très bien pour peu qu’on prenne le temps de tracer son itinéraire avant de partir. En mode suivi d’itinéraire, on a même des écrans supplémentaires qui présentent le graphique d’altitude, la direction et des champs de données comme l’estimation du temps de trajet jusqu’à l’arrivée.

On peut aussi être dirigé vers le point de départ à vol d’oiseau ou en suivant la trace GPS en sens inverse et vers des positions enregistrées dans la montre (un coin à champignons que vous aurez enregistré précédemment, par exemple).

Pour aller plus loin, il faudra fouiller sur Connect IQ. Il existe plusieurs applications qui permettent d’afficher une cartographie plus ou moins détaillée. J’ai fait quelques essais mais je n’ai rien trouvé de satisfaisant en version gratuite.

Sur un WE de rando, on pourra aussi se servir du widget des heures du sommeil.

Précision GPS / cardio

D’une manière générale, j’ai été impressionné par la précision GPS de la Forerunner 165. Je l’ai principalement utilisée en mode multi GNSS, face à une EPix Pro en mode multi GNSS double fréquence. En forêt, on ne voit pas la différence.

Même si on ajoute la Grit X2 Pro, elle aussi en mode GNSS double fréquence, la Forerunner 165 n’a pas à rougir.

Même en faisant des virages serrés, la trace GPS est très fidèle.

Ici, je sors du bois à travers une ouverture dans le mur d’enceinte, pour repartir sur la piste cyclable. Là aussi, la Forerunner 165 enregistre très précisément mon passage (mieux que la Grit X2 Pro).

En fait, et presque sans surprise, c’est en ville que le mode double fréquence de l’Epix Pro donne de meilleurs résultats que la Forerunner 165. Les virages sur la trace de la Forerunner 165 ne sont pas aussi marqués et la trace dévie parfois pour passer sur les toits.

Cette fois, quand toutes les montres GPS sont en mode multi GNSS, c’est la Forerunner 165 qui produit la meilleure trace. L’Epix Pro n’était n’était pas dans un bon jour.

On passe à l’altimètre. On voit que l’altimètre de la Forerunner 165 part de la même altitude que celui de l’EPix Pro mais un écart se creuse au fil du temps puis se résorbe vers la fin. Mais bon, on est sur des très petits dénivelés et c’est difficile de dire laquelle est correcte, même avec la courbe de la Grit X2 Pro.

Ici, je n’ai pas calibré les altimètres, donc les 2 montres partent à des altitudes légèrement différentes. On dirait que l’Epix Pro fait un calibrage avec le GPS, parce que les premiers mètres sont en descente, il n’y a pas de montée. Donc sur cette portion, je sais que c’est l’altimètre de la Forerunner 165 qui est correct. Lors de la 2e montée, l’altimètre de l’Epix Pro mesure une altitude max d’environ 4 mètres de plus que la Forerunner 165. On retrouve cette différence dans le D+ total.

On retrouve ce même comportement ici, mais cette fois inversé. La courbe d’altitude de l’Epix Pro démarre légèrement au-dessus de celle de la Forerunner 165. Mais dès la première montée, cette dernière monte plus haut. Impossible de dire laquelle a raison et on ne va ppeut-être pas chipouiller pour 4 m de d+… Mais on voit qu’à peut-prêt au milieu, l’écart d’altitude est de près de 10 m.

D’une manière générale, ça fait 2 générations de capteurs cardio optiques que je trouve ceux de Garmin très bons. Mais ça reste un capteur cardio optique et donc il n’est jamais parfait. C’est assez classique d’avoir un retard au démarrage et ici, il décroche dans le 1er kilomètre et sur les 2 pics d’intensité à la fin.

Le capteur cardio optique peut aussi parfois s’inventer des pics ou alors ne pas suivre assez loin les variations prononcées de FC (ne descend pas assez bas lors des arrêts ou ne monte pas assez haut à la FCmax de la séance. Globalement, ce genre de relevé donnera une FC moyenne très proche de la réalité mais on voit en étudiant le détail, que c’est une question de chance, les erreurs s’annulant plus ou moins.

Et puis il y a des fois où tout se passe remarquablement bien.

Les séances d’intervalles restent le point faible de tous les capteurs cardio optique. Il peuvent rater le début de l’intervalle ou ne pas monter assez haut. Bref, pour ce genre de séance, même en 2024, il vaut toujours mieux utiliser une ceinture cardio ou un brassard cardio optique.

Le capteur cardio optique au poignet est également très gêné sur toutes les séances de musculation / crossfit. Les mouvements des bras, notamment lorsqu’ils sont en hauteur, font que le flux sanguin n’arrive pas bien jusqu’au poignet et donc rendent le travail du capteur cardio optique impossible. On voit que la courbe de FC rattrape sur les mouvements où j’ai les bras plutôt en bas ou dans les phases de récupération.

Activité quotidienne / santé

La Forerunner 165 est bien capable de mesurer la variabilité de fréquence cardiaque. En soi, le widget est le même que sur les autres Forerunner. Il faut attendre 21 jours pour que la montre établisse l’intervalle de base, puis le widget présente la moyenne des 3 dernières nuits par rapport à cette base : dans la moyenne, au-dessus ou en-dessous.

La différence, c’est que sur les autres montres GPS Garmin plus haut de gamme, cette donnée est ensuite intégrée au calcul du statut d’entrainement. Sur la Forerunner 165, la VFC est servie comme ça, à vous de vous débrouiller avec. Cela dit, ça reste un très bon indicateur de l’état de votre corps dans une approche très globale. La VFC réagira aussi bien à une fatigue liée à un surentrainement, qu’à un manque de sommeil, une soirée arrosée ou une maladie.

Sinon, tout le reste est toujours présent :

  • nombre de pas
  • minutes intensives
  • nombre d’étages
  • calories brûlées
  • alertes de fréquence cardiaque anormale (trop élevée ou trop basse)
  • oxygénation sanguine (SpO2)
  • cycle menstruel (à renseigner manuellement)
  • stress
  • body battery

Le body battery a quelque peu évolué, avec un écran supplémentaire qui indique quels ont été les principaux facteurs qui ont influencé votre score de body battery, soit à la hausse (nuit de sommeil, sieste, période tranquille), soit à la baisse (séances de sport).

Le suivi du sommeil se fait au travers de 2 widgets, l’un pour la nuit et l’autre pour les siestes. Le premier enregistre les données d’endormissement, de réveil et la répartition par phase de sommeil et calcule un score de sommeil. Le second permet de suivre les siestes, soit automatiquement, soit avec un déclenchement manuel. La 2e solution est forcément plus fiable et permet aussi de programmer un réveil.

Il manque le widget de coach du sommeil, présent sur des montres GPS Garmin plus haut de gamme comme la Venu 3 et qui va faire un peu de conseil prédictif sur l’éventuel déficit de sommeil que vous pourriez avoir accumulé.

Le rapport matinal est une présentation synthétique sympa des infos tout azimut de la journée : VFC de la nuit, entrainement programmé, météo, etc. En plus, le rendu visuel est top avec un fond d’écran animé présentant la météo du jour. Sérieux, les gouttes de pluie qui dégoulinent sur l’écran les jours de pluie sont vraiment super réalistes (mais il faut attendre un jour pluvieux).

La Forerunner 165 produit aussi un rapport de journée chaque soir vers 20 h. Là, c’est plus une analyse de la journée : si elle a été éprouvante, tranquille, etc. L’idée est bonne mais je pense que ça mérite encore un peu de développement parce que les rapports tournent vite en rond. En gros, il vous dit que la journée a été intense quand vous avez fait du sport et reposante quand vous n’en avez pas fait…

Vous pouvez activer différentes alarmes : de FC anormale, d’invitation à bouger, d’alerte repos, de décalage horaire, d’objectif.

L’aperçu santé est toujours présent et mesure, en 2 minutes la FC, le stress, la fréquence respiratoire, la SpO2 et la VFC.

Move IQ peut enregistrer automatiquement des activités sportives comme la marche, la course ou le vélo, sans que vous ayez lancé un enregistrement par vous-même. Ca peut servir à enregistrer 20 minutes de Vélib, 10 minutes de marche rapide pour aller à l’arrêt de bus, etc. Ou alors vous le désactivez.

Montre connectée

Tous les réglages sont accessibles indifféremment depuis la montre ou l’application. L’avantage de le faire depuis l’appli, c’est que c’est plus pratique avec le grand écran d’un smartphone ; l’intérêt des menus de la montre, c’est de pouvoir le faire n’importe où, à n’importe quel moment (même sur la ligne de départ d’une course).

Les options pour gérer le tactile sont moins développées que sur les Epix. On ne peut pas utiliser un raccourci pour passer rapidement du mode tactile au mode verrouillé et inversement. D’ailleurs, on ne peut pas définir de raccourcis du tout. On accède au réglage du tactile dans le menu de commandes (appui long sur Light).

C’est dans ce même menu qu’on trouve aussi la lampe torche. Il s’agit en fait d’allumer l’écran. Dans l’idée, c’est bien pensé : on a 3 niveaux de réglage d’intensité en blanc, plus 1 en rouge. Mais dans les faits, c’est pas très puissant, parce que même au niveau 3 de blanc, ça n’allume qu’une petite partie de l’écran. Je ne comprends pas pourquoi au niveau 3 on n’a pas tout l’écran blanc avec la luminosité au max.

Ce menu des commandes reste très pratique et on peut y placer une bonne vingtaine de raccourcis comme l’économie d’énergie, trouver mon téléphone, gérer le tactile, le chrono, le paiement sans contact, etc.

Les watchfaces sont nombreuses par défaut sur la montre, avec à chaque fois des possibilités de personnalisation des données affichées. On peut ensuite faire un appui long sur une zone de la watchface pour ouvrir directement le widget en question (par exemple appuyer sur le nombre de pas affiché sur la watchface pour ouvrir le widget de nombre de pas). Et si ça ne suffit pas, il y en a encore plein en téléchargement sur Connect IQ.

A la première configuration, on peut définir la plage horaire du sommeil, durant laquelle les notifications sont coupées, l’écran bascule sur une watchface très réduite qui affiche l’heure sans être trop lumineuse et l’allumage de l’écran par rotation du poignet est désactivée. Garmin gère très bien ça et c’est important pour ne pas être embêté par l’écran qui s’allume ou la montre qui vibre.

La Forerunner 165 ne permet que de contrôler un lecteur média du smartphone. Il faut prendre une Forerunner 165 Music pour bénéficier d’un vrai lecteur de musique autonome. Fort d’une mémoire de 4 Go (contre 8 pour la Forerunner 265), vous pourrez y stocker des mp3 mais aussi des playlists issues des plateformes de streaming Deezer, Spotify et Amazon Music (moyennant un compte payant).

Garmin est sans conteste la plus connectée des marques de montres GPS historiques. Même en bas de la gamme Garmin, la Forerunner 165 a des capacités qu’on ne trouve pas chez la concurrence des marques de montres GPS de sport :

  • Le suivi en direct (LiveTrack)
  • Le déclenchement d’appels SOS automatique (après détection d’accident) ou manuel (appui 10 secondes sur le bouton du haut)
  • Le paiement sans contact (Garmin Pay)
  • Le téléchargement d’applications depuis Garmin Connect IQ

Conclusion du test de la Forerunner 165

La Forerunner 165 se concentre sur la course à pied, là où les autres gammes (Venu, Vivoactive, Fenix, Epix) sont plus orientées multisports. Et sur ce segment du running, la Forerunner 165 se positionne évidemment en entrée de gamme Garmin. Mais l’étendue des outils d’entrainement ne doivent pas laisser croire qu’on a là une montre GPS basique. C’est aussi une montre GPS suffisante pour le running pour quelqu’un qui ne veut pas être noyé sous les données et préfère gérer ses entrainements à l’ancienne

Les générations se succédant, le prix de la Forerunner 265 a atteint un niveau qui n’est plus vraiment du milieu de gamme (500 €). C’est la Forerunner 165 qui prend le relai. Techniquement, si l’on compare les fonctionnalités sportives, on devrait considérer la Forerunner 165 comme la remplaçante pour toutes les Forerunner 55, 235, 245… à un prix qui redevient raisonnable.

Au-delà des fonctionnalités, le principal point fort pour vendre la Forerunner 165 sera peut-être tout simplement que c’est actuellement la montre GPS la moins chère du marché avec un écran AMOLED.

Vous avez trouvé ce test utile ? Soutenez le blog en commandant chez un partenaire.

J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.

Si vous êtes intéressé par l’achat de matériel sportif, vous pouvez me soutenir en passant par un des liens ci-dessous. Je toucherai une commission, ce qui contribuera à l’avenir de ce blog (et je vous en remercie).

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading