Satellite : L’américain Viasat rachète son concurrent britannique Inmarsat

Satellite : L’américain Viasat rachète son concurrent britannique Inmarsat

L’opérateur satellitaire américain Viasat a annoncé lundi le rachat de son concurrent, la société britannique Inmarsat, dans le cadre d’une transaction de 7,3 milliards de dollars. Cette somme comprendra la prise en charge de la lourde dette d’Inmarsat, chiffrée à 3,4 milliards de dollars. L’opération, dont la clôture n’est pas attendue avant la seconde moitié de l’année 2022, devrait modifier la composition du conseil d’administration de l’opérateur satellitaire, alors que les actionnaires d’Inmarsat détiendront 37,5 % de Viasat une fois la transaction conclue.

Celle-ci donnera naissance à un acteur de poids pesant 4,1 milliards de dollars de revenus, dont 45 % proviennent de commandes publiques, et 1,4 milliard de dollars d’EBITDA affiché. Les deux entreprises combinées compteraient plus de 8 000 employés répartis dans plus de 90 bureaux dans le monde.

L’entité disposera d’une flotte de 19 satellites en service et de 10 autres en construction, d’une empreinte mondiale en bande Ka, d’actifs en bande L et de licences pour la connectivité à bande étroite et l’internet des objets (IoT). Viasat ajoute qu’il introduira ses technologies de formation de faisceau, de terminal d’utilisateur final et de charge utile pour « débloquer une plus grande valeur » dans les actifs spatiaux en bande L d’Inmarsat. La nouvelle entité aura « l’intention d’intégrer le spectre, les actifs satellitaires et terrestres des deux entreprises dans un réseau hybride spatial et terrestre mondial de haute capacité, capable de fournir des services supérieurs dans les secteurs commerciaux et gouvernementaux à croissance rapide ».

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Une nouvelle constellation

« Cette architecture avancée créera un cadre incorporant les caractéristiques les plus favorables des satellites multibandes et multiorbites et des systèmes terrestres air-sol qui peuvent fournir des vitesses plus élevées, plus de bande passante, une plus grande densité de bande passante dans les endroits à forte demande comme les aéroports et les centres d’expédition, et une latence plus faible à un coût inférieur à ce que chaque entreprise pourrait fournir seule. » Pour rappel, Inmarsat avait dévoilé en juillet dernier une constellation capable de combiner la 5G, les satellites en orbite basse et les satellites géostationnaires.

Baptisée Orchestra, celle-ci a nécessité un investissement d’environ 100 millions de dollars sur cinq ans pour lancer une constellation de 150 à 175 satellites en orbite basse. L’un des avantages du système serait la possibilité de mailler la connectivité au niveau des terminaux, l’exemple avancé étant celui d’un navire connecté à une tour 5G transmettant la capacité à d’autres navires « au-delà de la portée terrestre ».

« S’associer à Viasat est la bonne combinaison pour Inmarsat au bon moment », indique Rajeev Suri, le PDG d’Inmarsat, lors de la conclusion de l’opération. « Viasat est un formidable innovateur et Inmarsat apporte de puissants compléments. Viasat est un formidable innovateur et Inmarsat lui apporte des atouts considérables : une portée mondiale, un large réseau de distribution, une forte dynamique commerciale et une présence sur des segments de mobilité mondiale très attractifs. »

« La logique industrielle est convaincante et assure au Royaume-Uni une présence forte et durable dans le secteur spatial critique à long terme », veut-on croire du côté de l’opérateur satellitaire britannique. Viasat indique qu’à l’issue de l’opération, les chiffres d’affaires combinés seront « plus diversifiés, plus résilients et plus globaux » et qu’une partie sera entièrement dédiée à un flux de trésorerie disponible positif.

Source : ZDNet.com

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