Mort de George Floyd : Pour en finir avec le racisme, des milliers de personnes foulent le pavé dans le monde – 20 Minutes

Des milliers de manifestants à Londres ont battu le pavé pour dénoncer les violences policières, samedi 6 juin 2020. — DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

Une mobilisation mondiale. De Londres à Sydney, des milliers de personnes ont bravé ce samedi la pandémie de coronavirus pour en finir avec le racisme et les brutalités policières, une indignation mondiale sans précédent déclenchée par la mort du Noir américain  George Floyd, asphyxié par un policier blanc fin mai à Minneapolis.

A Londres, faisant fi des consignes officielles de distanciation pour contrer la propagation du nouveau coronavirus, le visage recouvert d’un masque de protection pour certains, des centaines de manifestants se sont réunis devant le Parlement, brandissant des pancartes reprenant le slogan « Black Lives Matter ».

« Le Royaume-Uni n’est pas innocent », ont dénoncé les manifestants, tambours battants. Comme dans la capitale britannique, ils étaient nombreux à Manchester (nord-ouest) aussi à défiler pour rappeler qu’« être noir n’est pas un crime » et « en finir avec le racisme », une autre « pandémie ».

Le racisme, « un fléau qui nous étouffe »

L’Australie a été la première ce samedi à ouvrir le bal de l’indignation mondiale. Des milliers de personnes ont manifesté à travers le pays, brandissant des banderoles « Je ne peux pas respirer », en référence à la plainte prononcée par George Floyd, dont le cou a été obstrué pendant près de neuf minutes par le genou du policier qui l’avait arrêté pour un délit mineur.

Les manifestants en ont profité pour dénoncer le taux d’emprisonnement très élevé parmi les Aborigènes, et les morts de membres de cette communauté alors qu’ils étaient détenus par la police (plus de 400 ces trente dernières années). « Le fait qu’ils aient essayé de nous empêcher de défiler, cela donne encore plus envie aux gens de le faire », a estimé Jumikah Donovan, parmi la foule à Sydney.

A Tunis, environ 200 personnes ont réclamé « la justice » et de pouvoir « respirer » face au racisme, qui « étouffe ». « Ce fléau existe aussi en Tunisie », a indiqué une responsable de l’association tunisienne de soutien des minorités, alors que des migrants de l’Afrique subsaharienne affirment souvent être victimes d’agressions verbales et physiques dans le pays. A Liège, dans l’est de la Belgique, 700 personnes ont bravé l’interdiction et participé à une marche contre le racisme, selon la police.

« Amplifier le mouvement international de solidarité »

En France également, objets de polémiques récurrentes ces dernières années, les accusations de violences policières couplées à celles de racisme​ ont rebondi dans le sillage de l’indignation mondiale suscitée par la mort de George Floyd. A Paris, deux manifestations prévues ce samedi contre les violences policières, pour « amplifier le mouvement international de solidarité contre l’impunité des forces de l’ordre », ont été interdites en raison de la crise sanitaire.

Quelques centaines de personnes étaient cependant rassemblées en début d’après-midi près de l’ambassade américaine. Des appels à rassemblement ont également été lancés dans d’autres villes de France, et d’autres sont prévus dimanche notamment à Londres et à Madrid.

Epicentre de la colère, nourrie par de nouveaux exemples de brutalités policières​, les Etats-Unis s’attendent aussi à des rassemblements massifs ce samedi. Des dizaines de milliers de personnes sont attendues à Washington sous un soleil de plomb.

Des rassemblements importants s’annoncent aussi dans de nombreuses villes américaines, notamment à New York, Miami, ou Minneapolis, où George Floyd est mort et où ont débuté les émeutes. Après une première cérémonie émouvante à Minneapolis jeudi, un deuxième hommage lui sera rendu à Raeford, dans son Etat natal de Caroline du Nord.

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