Le Paxlovid de Pfizer, première pilule anti-Covid-19 disponible en pharmacie – Le Monde

Fabrication de pilules antivirales Paxlovid, dans le laboratoire Pfizer de Fribourg (Allemagne), le 16 novembre 2021.

Avant même l’aval des autorités de santé, le Paxlovid, la pilule anti-Covid de Pfizer, était déjà annoncé comme disponible dans les pharmacies françaises dès fin janvier. Présenté par son fabricant comme le médicament capable de changer la donne de la pandémie, cet antiviral a été autorisé vendredi 21 janvier par la Haute Autorité de santé (HAS) pour le traitement précoce des personnes à risque de forme grave de Covid-19 (ne nécessitant pas d’oxygénothérapie). Ce feu vert fait suite à un avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). L’agence européenne du médicament avait, elle, donné un avis provisoire favorable le 16 décembre 2021.

Le Paxlovid est le premier traitement accessible en ville, et pourra être prescrit par les médecins généralistes, souligne la HAS, qui en liste précisément les indications. L’Etat français a déjà commandé 500 000 doses. De fait, sur le papier, des millions de personnes sont potentiellement concernées. Ce sont « les patients adultes sévèrement immunodéprimés ou présentant une pathologie à très haut risque de forme grave – en particulier cancers en cours de traitement, polypathologies, trisomie 21 ou certaines maladies rares, quels que soient leur âge et leur statut vaccinal ». Il est aussi destiné « aux patients au-delà de 65 ans présentant des facteurs de risques de développer des formes graves (diabète, obésité, insuffisance rénale chronique, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle, insuffisance respiratoire…), en particulier lorsque ces personnes ne sont pas ou pas complètement vaccinées ».

Un médicament attendu, « pour patients à risque »

En pratique, le Paxlovid devra être pris pendant cinq jours (avec deux prises quotidiennes de trois comprimés), dès que possible après un test positif et au maximum dans les cinq jours suivant l’apparition des symptômes.

Dans le contexte actuel de prédominance du variant Omicron, ce médicament oral – le premier autorisé en France – était particulièrement attendu. « En l’absence d’anticorps monoclonaux efficaces dans cette indication, le Paxlovid pourrait être le seul traitement disponible pour prévenir l’évolution vers une forme grave chez les patients à risque infectés », pointe le conseil scientifique dans son dernier avis, rendu public le 20 janvier.

Y a-t-il un risque d’une utilisation plus large dans la population pour raccourcir la durée et l’intensité des symptômes, notamment chez les non-vaccinés ? « Le Paxlovid doit être réservé à des patients à risque, c’est uniquement dans ces populations que l’on a des études cliniques et donc des données sur le ratio bénéfice-risque. De la pédagogie sera nécessaire pour bien respecter les indications », met en garde Christelle Ratignier-Carbonneil, la directrice générale de l’ANSM.

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