L’accro du shopping essaie de fêter Noël

L’accro du shopping essaie de fêter Noël

Comme je vous le disais la semaine dernière, après publication de ma whish-list de lecture Amazon sur Twitter, j’ai eu la délicieuse surprise de me voir offrir deux livres, dont le dernier opus des aventures de l’Accro du shopping. On retrouve donc Becky qui doit gérer Noël.

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Crise de la soixantaine et bûche de Noël

Au revoir, Londres, et bonjour la campagne anglaise ! Becky et Luke se sont installés dans une charmante petite bourgade anglaise, à proximité de la meilleure amie de Becky, Suze. Cette dernière gère la gigantesque propriété familiale de son époux et tient une boutique de souvenirs, avec l’aide de Becky. Minnie, la fille de Becky et Luke va à l’école du coin et tout va dans le meilleur des mondes.

Sauf que les parents décident de quitter leur propre bourgade pour aller s’installer dans le quartier le plus branché de Londres et vivre une vie de jeunes. Au diable les obligations familiales, le bridge et les séances de papotages avec les voisins, les Bloomwood veulent retrouver une nouvelle jeunesse. Et Noël dans tout cela ? À charge pour Becky de s’en occuper et de jongler avec les désidératas de tout le monde : Janice — la meilleure amie de sa mère — veut absolument une certaine recette de farce, la demi-sœur de Becky, une dinde végane, Luke ne souhaite que son parfum habituel en guise de cadeau de Noël et l’école primaire de Minnie impose des travaux manuels aux enfants.

Comment survivre dans ce tourbillon ? En faisant du shopping pardi ! Finies les heures passées dans les magasins, Becky magasine en ligne et jongle avec les réductions, les promos et le Black Friday. Mais ce n’est pas tout à fait la même saveur et on la comprend. Confinement oblige, terminé le shopping insouciant dans les magasins, à chercher pendant des heures le bon accessoire, la bonne jupe ou le petit haut parfait. Direction Amazon et le e-commerce. Faire son shopping à 2 h du matin peut avoir un certain charme, mais le vrai shopping commence à devenir une sorte de rêve éveillé. Lire les raids de Becky dans les magasins de Londres devient une sorte de shoot de cocaïne, qui permet de se rappeler à quel point c’était bien d’écluser les boutiques de créateurs indépendants et les grandes enseignes.

Conflits et nouvelles technologies

Chez les Bloomwood, l’atmosphère est tendue et pour cause : Janice se sent délaissée depuis que sa meilleure amie a décidé de s’installer à Londres. Plus de messages, plus de bridge, plus de sorties shopping, Janice se trouve une amie de substitution. Pourtant, la mère de Becky assure qu’elle inonde littéralement Janice de messages et de photos, auxquels cette dernière ne répond jamais.

La vérité éclate : les deux retraitées se sont tout simplement embrouillées dans les applications qu’elles utilisaient. Résultat : chacune croyait que l’autre la snobait. Évidemment, on est chez Sophie Kinsella, donc tout se termine bien. N’allez pas croire qu’il s’agit d’un problème de génération.

C’est ainsi qu’on découvre que l’ensemble de la famille s’est fait avoir par un email, prétendument envoyé par Luke. Comment ? Une simple usurpation d’identité. La personne a simplement créé une boîte mail en utilisant un nom de domaine, qui n’avait pas été acheté par la société de Luke. Un petit mélange de cybersquatting, qui ne nécessite même plus de passer par la technique du mail forgé ou du piratage de boîte mail. On ne s’attendait pas vraiment à trouver un cas de sécurité informatique dans un roman de chick-litt, mais cela fait toujours plaisir, surtout quand c’est bien amené.

Contenter tout le monde

Les réseaux sociaux sont ainsi faits qu’on trouve plus facilement des gens pour râler contre les fêtes de fin d’année que pour les célébrer. 2020 n’échappe pas à la règle. Objectif : contenter tout le monde, au risque de s’imposer des casse-têtes qui n’ont pas lieu d’être.

Se mettant trop la pression, Becky va essayer de jongler avec les envies de tout le monde. Elle veut absolument réussir sa fête de Noël. Elle sera réussie, mais pas pour les raisons auxquelles elle pensait initialement.

C’est peut-être ça le drame de notre époque : on se force à faire et à dire des choses que l’on ne souhaite pas. Vous n’aimez pas Noël ? Grand bien vous fasse, n’en dégoûtez pas les autres. Rien ne vous oblige à passer les fêtes avec des gens que vous n’appréciez pas, même s’ils sont de votre famille.

Si vous n’avez pas encore terminé vos achats de Noël, « L’Accro du shopping fête Noël » est un cadeau qui peut plaire à tous les fans de Sophie Kinsella. Avertissement : il est possible qu’il soit littéralement dévoré. Mon exemplaire n’a tenu que 24 h. On espère que l’auteur nous proposera un nouvel opus l’année prochaine. Même si l’actualité ne se prête pas à l’humour, on s’amuse à imaginer Becky confinée, privée de shopping physique et son entourage devenir dingue à cause de l’épidémie. Faire rire avec le COVID est une gageure, Sophie Kinsella en est parfaitement capable.  

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