Guerre en Ukraine, en direct : l’ONU et l’OTAN exhortent la Russie à rétablir l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes – Le Monde

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Depuis le 29 août, qui marque le début de la contre-offensive ukrainienne, la route entre Mykolaïv et Kherson est devenue l’un des principaux axes de la guerre qui a débuté le 24 février avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les troupes ukrainiennes s’approchent de Kherson, les habitants ont été évacués par l’armée russe vers les territoires qu’elle garde sous son contrôle (Kiev parle de « déportations ») et cette dernière se prépare à un siège.

Et si, dans le nord du pays, la contre-offensive ukrainienne a permis de reconquérir depuis septembre des territoires concédés presque sans combats par les forces russes, aucun des belligérants ne s’attend à ce qu’il en aille de même à Kherson, qui était, pour mémoire, la première ville ukrainienne d’importance prise par les Russes au début du conflit.

Kherson et son oblast du même nom sont, en effet, une porte d’entrée vers la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014, et la mer d’Azov. Sa chute laisserait le président russe, Vladimir Poutine, les mains quasi vides après une guerre qui a fait de lui un paria aux yeux d’une bonne partie du monde et renvoyé la Russie à l’isolement de l’ère soviétique.

Sur le terrain, la bataille livrée par l’Ukraine pour Kherson a débuté il y a quelques jours par un assaut méthodique livré avec des missiles à longue portée que Washington a accepté, après des réticences, de commencer à livrer à la fin de mai. Les Ukrainiens ont visé avec succès les dépôts d’armement et les routes d’approvisionnement utilisés par la Russie pour ses soldats à Kherson. L’idée était de forcer les Russes à se contenter des armes dont ils disposaient et de les empêcher d’en obtenir d’autres. Puis ils se sont mis à les pilonner.

Les échos de la guerre autour de Kotliareve, où se trouve actuellement un journaliste de l’Agence France-Presse, suggèrent que la stratégie de l’Ukraine porte ses fruits. Les Russes, eux, répondent aux tirs de barrage des Ukrainiens par des salves sporadiques. Les Ukrainiens avancent donc, mais de manière lente. L’enjeu pour eux est d’éviter des combats de rue dans une ville tenue par les Russes et qui peut, de fait, se transformer en un guet-apens. Ils jouent donc sur l’affaiblissement de l’approvisionnement de la ville, remontant la route entre Mykolaïv et Kherson. L’attaque du 8 octobre qui a endommagé le pont de Crimée reliant la Russie à la péninsule annexée, attribuée par Moscou à l’Ukraine, peut également être lue comment une manière d’entraver l’approvisionnement russe (venant du sud par la Crimée).

Côté Donbass, nous n’avons pas eu de retour de journalistes sur place ce matin. Nous disposons cependant du point quotidien de l’état-major ukrainien, qui affirme qu’« au cours des dernières vingt-quatre heures, l’ennemi a lancé 5 missiles et mené 23 frappes aériennes, a lancé plus de 100 MLRS [roquettes envoyées depuis des lance-roquettes multiples]. Les quartiers de plus de 45 villes ont été touchés par cette activité criminelle. Parmi elles, Sloviansk et Siversk, dans l’oblast de Donetsk ». Et d’ajouter : « L’ennemi essaie de tenir les territoires temporairement capturés et concentre ses efforts pour freiner les actions des forces de défense [ukrainiennes] dans certaines directions [vers Kherson notamment], sans pour autant cesser les opérations offensives dans les directions de Bakhmout et d’Avdiïvka. »

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