Grève du 24 janvier. À quoi faut-il s’attendre pour cette 51e journée de contestation ? – Ouest-France

Après deux années de concertation et sept semaines de contestation, le gouvernement Philippe présente, ce vendredi 24 janvier, son projet de réforme des retraites en Conseil des ministres. Cette journée symbolique verra-t-elle un regain dans la contestation ? Un point sur les grèves et manifestations prévues pour cette 51e journée de mobilisation.

L’intersyndicale appelle à des manifestations dans tout le pays

Dans un communiqué de presse en date du 22 janvier, l’intersyndicale CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires ; renforcée par les syndicats étudiants et lycéens FIDL, MNL, Unel et UNL, appelait à une mobilisation maximale le 24 janvier par la grève et les manifestations massives pour rejeter cette réforme, pour obtenir le retrait de ce projet ».

Des manifestations sont prévues dans toute la France, à Paris, Nantes, Caen, Rennes, Lyon, Toulouse…

Sur son compte Twitter, la CGT annonce plus de 350 points de manifestations sur tout le territoire.

À Paris, le cortège partira de la place de la République à 11 h pour joindre la place de la Concorde. Une première depuis 1968. Dans un communiqué, Didier Lallement, le préfet de police de Paris en appelle à la responsabilité de chacun afin que cet exercice du droit de manifester se déroule dans le respect de l’État de droit, de la sécurité des personnes et des biens. Comme lors des précédentes manifestations d’ampleur, entre 5 000 à 6 000 membres des forces de l’ordre devraient être déployés. Des contrôles seront effectués sur les axes desservant la capitale et des périmètres d’interdiction de circuler et de manifester seront établis.

Dans son communiqué, le préfet demande à l’ensemble des manifestants pacifiques de se positionner dans le cortège syndical et non dans un pré-cortège où les groupes radicaux ont pris l’habitude de se former. Il invite par ailleurs les manifestants à se conformer strictement aux consignes des organisateurs, à se désolidariser des actions violentes.

Dans les transports en commun

Côté SNCF, la compagnie ferroviaire déjà impactée par les intempéries dans les Pyrénées-Orientales annonce sept TER sur dix et six trains sur dix sur le réseau Transilien. Sur le réseau TGV, les seules perturbations prévues ne seront pas dues aux appels à la grève mais provoquées par les intempéries en Occitanie. Le trafic des Ouigo, Thalys et Eurostar sera normal.

Dans un tweet, la CGT cheminots a ciblé cette journée et appelé à taper très très fort ce vendredi 24 janvier.

À Paris, selon la RATP, le trafic devrait être perturbé. Quatre trains sur cinq en heure de pointe et trois sur cinq en heure creuse pour le RER A. Le RER B devrait circuler au rythme d’un train sur deux au maximum de la perturbation.

Dans le métro, les lignes 1, 7bis, 14 et Orlyval sont annoncées comme fonctionnant normalement. Trois métros sur quatre sur la 10. Sur le reste des lignes, le trafic sera très perturbé.

Les services de bus sont annoncés comme peu perturbés même si certains dépôts risquent d’être bloqués dès 5 h du matin. Les tramways circuleront quasiment normalement.

Toutefois, la RATP, sur son compte Twitter, craint un risque de saturation et conseille aux voyageurs de privilégier d’autres modes de transports.

Dans l’enseignement

Les syndicats enseignants appellent aussi à la grève. Dans son communiqué du 20 janvier, la FSU se joint au mouvement pour protester contre une revalorisation des salaires des enseignants jugée trop faible : La mobilisation doit donc continuer dans le cadre interprofessionnel, pour que la revalorisation soit immédiate, ambitieuse et concerne l’ensemble des fonctionnaires, pour que le projet de réforme des retraites soit retiré.

Les professeurs grévistes ou n’arrivant pas à se rendre sur leur lieu de travail ne pourront assurer les cours. Un service minimum d’accueil devrait être assuré dans la majorité des établissements. À Rennes, dans le primaire, huit écoles sur 83 seront fermées.

Les avocats

Le planning des tribunaux français reste très perturbé par le mouvement de protestation des avocats. Les femmes et les hommes en noirs « balancent leurs robes » dans les barreaux et empêchent ou perturbent la tenue des audiences pour protéger leur caisse de retraite autonome et bénéficiaire.

Les ports toujours bloqués

Dénonçant toujours la réforme des retraites, la fédération des ports et docks CGT organise, depuis mercredi 22 janvier une opération « ports morts ». Le trafic commercial est détourné vers les autres ports européens. Ces blocages empêchent aussi les exportations, notamment des céréales. La semaine précédente, les grévistes avaient déjà bloqué pendant trois jours les terminaux portuaires.

Partager cet article Environ 12 000 personnes avaient manifesté dans les rues du centre-ville de Nantes pour protester contre la réforme de la retraite, le 9 janvier 2020.

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