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A Montpellier, une journée électorale marquée par l’abstention

Dans l’après-midi déjà, dans le quartier sensible de la Paillade, les assesseurs s’ennuyaient, faute d’électeurs, mais espéraient un rebond en fin de journée. A 18 heures, les chiffres provisoires de la participation sont tombés : le taux de participation était de 29,29 %, à deux heures de la fermeture des bureaux pour la ville entière. Sur la journée, l’abstention est estimée à 65 %, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria (comme au premier tour, 65,4 %).
 

Shéhérazade n’est pas allée voter pour le second tour des élections municipales à Montpellier. (SANDRA MEHL POUR « LE MONDE ».)
 

Parmi les abstentionnistes montpelliérains, Shéhérazade, mère célibataire, n’a jamais trouvé le temps de voter depuis sa mutation depuis Perpignan en 2015. “Pas le temps, des procédures compliquées” et une vie privée et professionnelle qui l’accapare, dit-elle, tout en citant aussi un problème de “confiance” envers les responsables politiques.

Baptiste et Sonam, abstentionnistes, à Montpellier. (SANDRA MEHL POUR « LE MONDE ».)

Quelques pas plus loin, Sonam, photographe, et Baptiste, responsable d’un magasin de vélos, ont l’abstention sportive. Inscrits à Toulouse, ils ont passé la journée à parcourir les 267 km, vent dans le dos, les séparant de Montpellier, sans mettre les pieds dans un bureau de vote. Pourquoi ? “Par manque d’intérêt”, résume Baptiste, qui dit à peine en avoir entendu parler. Il vote à la présidentielle, mais les élections locales dans une ville qu’il occupe depuis seulement deux ans n’ont pas réussi à l’intéresser. “Il faut qu’on fasse un effort, plaide-t-il, les élections locales pourraient changer des choses au quotidien.”

De notre journaliste Julie Carriat