Drame familial : un homme, une femme et leur fille retrouvés morts près de Rennes – Le Télégramme
Macabre découverte à Saint-Jacques-de-la-Lande, ce mercredi près de Rennes, par les sapeurs-pompiers d’Ille-et-Vilaine. Appelés pour effectuer des vérifications, ils sont intervenus en début d’après-midi dans un pavillon situé à l’angle des rues de la Table Ronde et de la Fontaine Baranton, où ils ont découvert trois corps.
Celui d’un couple – une femme de 62 ans, retraitée et un homme de 50 ans, employé au Département d’Ille-et-Vilaine en tant qu’agent de maintenance du collège de Chartres-de-Bretagne- et de leur fille, 25 ans, assistante dans une société rennaise.
« Cette intervention était déclenchée par le signalement de l’employeur de la jeune femme, inquiet de son absence », indique le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc, confirmant des informations de Ouest-France.
Pas de traces de violences
L’homme a été retrouvé pendu, la femme, allongée sur son lit et leur fille sur le sol de sa chambre. Un magistrat du parquet s’est déplacé aussitôt sur les lieux. Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté départementale sous la qualification d’assassinats.
« Les premières constatations médico-légales révélaient l’existence de traumatismes sur le corps de la femme. Aucune trace de violence n’était en revanche visible sur le corps de sa fille. Des autopsies étaient ordonnées afin de déterminer précisément les causes des décès », précise le procureur.
Courrier sur place
Un écrit a été retrouvé au domicile de la famille. Il serait signé de la main de l’homme, prénommé Martial. Un mari et père qui, selon nos informations, aurait été très angoissé à l’idée de prendre ses fonctions dans un nouveau poste, dans un collège de Chartres-de-Bretagne. Sa femme, Brigitte, était quant à elle à la retraite depuis quelques semaines seulement.
La lettre annonce qu’il compte mettre fin à ses jours ainsi qu’à ceux de sa compagne et de sa fille, Bérénice. « Il attribuait ses actes à un mal-être pouvant être en lien avec une maladie grave dont il serait atteint. Un examen de comparaison d’écriture sera fait pour vérifier l’origine de cet écrit », indique Philippe Astruc. Tout en ajoutant qu’aucun relevé ne laisse à ce stade entrevoir une intervention extérieure.
La famille était inconnue de l’autorité judiciaire, tant sur le plan pénal que civil, et notamment au niveau des affaires familiales. Aucune plainte ni main courante n’ont par ailleurs été recensées.
À 19 h 30, les policiers étaient toujours sur place, bouclant le quartier, ainsi que la police scientifique. Selon les premiers témoignages, la famille habitait le quartier – un lotissement des années 1970 – depuis une quinzaine d’années.
Choqué, le voisinage se dit stupéfait. « C’étaient des gens très discrets. On a vu le père de famille hier (mardi, NDLR) vers 17 h 30. Il était très souriant », témoigne un riverain, interrogé par Le Télégramme.
« Martial était quelqu’un d’adorable, gentil, qui aidait tout le monde », ajoute une voisine, en larmes. « Le couple s’entendait très bien. Ils étaient fusionnels. Ils étaient très serviables. Leur fille de 25 ans était revenue vivre ponctuellement avec eux, car elle construisait sa maison. Comment est-ce possible ? »
