Crise en Ukraine : Moscou attend une réponse américaine à ses exigences “la semaine prochaine” – FRANCE 24

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Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, se sont rencontrés vendredi à Genève, en Suisse, pour discuter des tensions croissantes à propos de l’Ukraine, malgré les fortes divergences de points de vue et la centaine de milliers de soldats russes massés aux frontières ukrainiennes. 

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Les États-Unis ont promis une réponse écrite “la semaine prochaine” aux exigences russes de retrait de l’Otan d’Europe orientale, a dit, vendredi 21 janvier, le chef de la diplomatie russe après des pourparlers “francs” à Genève avec son homologue américain sur la crise en Ukraine.

“Nous avons convenu qu’on allait présenter des réponses écrites la semaine prochaine à nos propositions”, a déclaré Sergueï Lavrov, soulignant que lui et le secrétaire d’État américain Antony Blinken étaient “d’accord qu’un dialogue raisonnable est nécessaire” pour que “l’émotion retombe”.

Après cela, les deux hommes ont convenu d’avoir “un nouveau contact à (leur) niveau”, jugeant “prématuré” un nouveau sommet entre les présidents Vladimir Poutine et Joe Biden.

“Je ne sais pas si nous sommes sur la bonne voie, je saurai ça quand nous aurons une réponse”, a encore dit le ministre russe.

>> À lire aussi : L’armée ukrainienne, un poids plume face au rouleau compresseur russe ?

Il a ensuite assuré que la Russie n’avait “jamais au grand jamais, nulle part, menacé le peuple ukrainien”, avant d’une nouvelle fois dénoncer le pouvoir en place à Kiev comme étant “russophobe” et de reprocher à l’Otan de considérer l’Ukraine comme “appartenant à sa zone d’influence”.

“Nous sommes maintenant sur le bon chemin”

De son côté, Antony Blinken a évoqué des discussions “franches et substantielles” avec son homologue russe. Le chef de la diplomatie américaine a affirmé que le dialogue avec Moscou allait se poursuivre mais a demandé à la Russie de retirer ses troupes massées à la frontière de l’Ukraine.

Antony Blinken a aussi confirmé que Washington présenterait des “idées” sous forme de réponses écrites à Moscou la semaine prochaine. Il n’a toutefois pas précisé si cette réponse l’était aux exigences extrêmement précises et détaillées auxquelles Moscou a demandé une réponse.   

Le secrétaire d’État américain a demandé à la Russie d’apporter la preuve que Moscou n’avait pas l’intention d’envahir son voisin, et de retirer les quelques 100 000 soldats russes massés à la frontière avec l’Ukraine.

Il a aussi souligné que les États-Unis répondraient “à une agression de la Russie y compris non militaire”.

“Nous ne nous attendions pas à une percée majeure aujourd’hui, mais je pense que nous sommes maintenant sur le bon chemin pour comprendre les inquiétudes et les positions de chacun”.

Il n’a par ailleurs pas écarté l’idée d’un sommet entre les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine en cas de progrès sur l’Ukraine.

La rencontre entre Sergueï Lavrov et Antony Blinken, dans un palace de Genève, est le dernier pas de deux d’un intense ballet diplomatique qui avait commencé par deux conversations entre Vladimir Poutine et Joe Biden en décembre.

Pour Washington, la perspective d’une incursion militaire russe en Ukraine est de plus en plus probable car, depuis des semaines, des dizaines de milliers de soldats sont déployés à la frontière ukrainienne.

Le Kremlin nie tout bellicisme, mais conditionne une désescalade à des traités garantissant le non-élargissement de l’Otan, et une retraite de facto de l’Alliance d’Europe de l’Est. Inacceptable, disent les Occidentaux.

Avec AFP

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