Crack à Paris : les toxicomanes évacués des Jardins d’Eole et du secteur Stalingrad – CNEWS

Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a décidé ce vendredi 24 septembre de faire évacuer les toxicomanes du secteur des jardins d’Éole et du quartier Stalingrad (19e), connus pour être les principaux points de fixation des usagers de crack dans le nord-est parisien.

«Une opération a lieu, visant à regrouper ces personnes aux abords de la place Auguste-Baron, porte de La Villette, dans un secteur sans riverains aux abords immédiats», a précisé la préfecture de police dans un communiqué.

De son côté, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a indiqué sur Twitter que cette opération d’évacuation a été menée sur ses ordres. «Sur mon instruction, la préfecture de police évacue ce matin les toxicomanes des secteurs des Jardins d’Éole et de Stalingrad. Le combat contre la drogue est un combat quotidien et j’ai entendu la colère des riverains», a-t-il commenté.

Au total, quelque 200 policiers ont été mobilisés dès 10h du matin et une heure durant pour évacuer la centaine de consommateurs de crack et dealers présents dans le secteur Riquet-Stalingrad vers une zone située derrière le périphérique, près de la porte de la Villette. 

Passes d’armes successives entre la Mairie et la préfecture

Ce nouveau lieu, près de la place Auguste Baron, avait déjà été envisagé au printemps pour regrouper les usagers de crack et éviter leur dispersion après l’évacuation des jardins d’Eole décidée par la mairie de Paris et Anne Hidalgo le 30 juin dernier. Déjà à l’époque, faute de lieu fixe décidé, le préfet de police Didier Lallement s’était inquiété du risque de dispersion des toxicomanes.

Crack à Paris : les riverains victimes de violences

Mardi 21 septembre au soir, Anne Hidalgo, se rendant sur place devant les Jardins d’Eole, a reconnu que l’interdiction des toxicomanes au parc «a eu un effet pervers qui est de les regrouper dehors», mais, a-t-elle aussitôt ajouté, «le fait de laisser un grand marché à ciel ouvert de crack dans la tolérance totale des autorités de police, ce n’est pas acceptable», visant implicitement le préfet de police Didier Lallement.

Dans son communiqué, la préfecture de police semble de nouveau répondre à la mairie car, écrit-elle, «la fermeture des jardins d’Éole aux usagers de crack décidée par la mairie de Paris entraîne depuis début juillet des nuisances particulièrement élevées pour les riverains des rues Riquet et d’Aubervilliers, dans une configuration urbaine particulièrement inadaptée : rue étroite et passante, proximité immédiate d’habitations et d’écoles».


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